La Côte d’Ivoire compte sur le secteur privé pour son nouveau PND

Le Plan national de développement nécessite de trouver 9 300 milliards de F CFA auprès des partenaires institutionnels du pays. Mais l’essentiel des investissements devra venir du secteur privé.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, le 13 juin 2022, lors de l’ouverture de l’Africa CEO Forum, à Abidjan. © Africa CEO Forum

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Publié le 14 juin 2022 Lecture : 2 minutes.

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Africa CEO Forum 2022 : les nouveaux chemins de la prospérité

Les 13 et 14 juin, 1500 décideurs se sont rassemblés à Abidjan pour tracer les voies de la croissance africaine de demain, dans le cadre de l’Africa CEO Forum, dont on célébrera les dix ans d’existence. Une édition placée sous le signe de la transition énergétique et de la transformation économique.

Sommaire

Onze ans après son arrivée au pouvoir, en 2011, Alassane Ouattara a lancé le troisième plan de développement quinquennal de la Côte d’Ivoire, qui prévoit 59 000 milliards de F CFA (89,9 milliards d’euros) d’investissements sur la période 2021-2026. Les précédentes montures du Plan national de développement (PND) faisaient état de montants plus faibles : 11 000 milliards (2012-2016) et 30 000 milliards (2016-2020).

Selon Kaba Nialé, ministre du Plan et du développement, rencontrée en marge de l’Africa CEO Forum organisé du 13 au 14 juin à Abidjan, ce nouveau PND marque « le recentrage de l’État sur ses fonctions régaliennes et sociales ». Les deux plans précédents avaient été consacrés respectivement à la sortie de crise et à l’État de droit, puis à la relance et à l’amélioration des conditions de vie des populations. C’est pourquoi, la part des investissements publics attendus pour le PND à venir n’est que de 24 %, contre environ 34 % pour le précédent. Le reste devra venir du secteur privé.

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Projets structurants

Sur les 15 300 milliards de F CFA d’investissements du secteur public, 9 300 milliards de F CFA seront financés par les bailleurs de fonds et partenaires institutionnels du pays, dont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que les institutions bilatérales telles que l’Agence française de développement (AFD). Leurs représentants sont attendus à Abidjan le 15 juin pour des discussions avec les autorités ivoiriennes – une quinzaine de ministres seront disponibles pour des discussions bilatérales.

La ministre note que si ce PND est « aligné avec les Objectifs de développement durable (ODD) », il ne mettra pas moins l’accent sur les infrastructures à caractère social ainsi que sur les projets structurants permettant de souligner l’action du secteur privé. Pour Abidjan, ce programme d’investissement est tourné vers les secteurs de compétitivité de la Côte d’Ivoire comme l’agro-industrie, le BTP, l’industrie chimie et les technologies de l’information et de la communication (TIC).

L’exécutif ivoirien compte sur l’engouement des bailleurs de fonds et du secteur privé pour ses programmes d’investissements stratégiques, conforté par les exemples des précédents PND qui ont permis de porter le taux de couverture en électricité du pays à 80 % quand la Banque mondiale prévoyait un taux d’accès à l’électricité de 69,7 % en Côte d’Ivoire en 2020. La ministre ivoirienne se réjouit que les investissements du secteur privé atteignent 155 % des attentes durant le PND 2012-2021.

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