Législatives au Sénégal : l’opposition peut-elle imposer une cohabitation ?
En scellant une alliance inédite, Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal, les deux principales formations de l’opposition, espèrent créer la surprise lors des législatives du 31 juillet.
Sénégal : à l’épreuve des urnes
À moins de deux ans de la présidentielle, les législatives du 31 juillet représentent un enjeu majeur pour le chef de l’État, Macky Sall, comme pour ses opposants.
En cet après-midi du 8 juin, la rue de l’Amiral-Hamelin dans le 16e arrondissement parisien, grouille inhabituellement de monde. Plusieurs dizaines de manifestants de l’opposition se sont mobilisés devant le consulat général du Sénégal. « Macky corrompu ! Macky dégage ! Non à un troisième mandat », scandent-ils à tue-tête.
Soucieux de prévenir tout débordement, Amadou Diallo, le consul général du Sénégal, a sollicité la veille la préfecture de police de Paris. La date coïncide en effet avec l’arrivée dans la capitale française du chef de l’État sénégalais, invité à prendre part au forum annuel de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui s’ouvre le lendemain.
La mobilisation, quoi que symbolique, fait écho à celle plus grande qui se déroule au même moment dans la capitale sénégalaise. Plusieurs milliers de personnes ont convergé place de l’Obélisque, lieu emblématique des contestations populaires. Quelques jours plus tôt, le Conseil constitutionnel a rejeté la liste nationale des titulaires de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW), pour les législatives du 31 juillet et cette décision met hors course Ousmane Sonko, arrivé troisième à la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024.
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Sénégal : à l’épreuve des urnes
À moins de deux ans de la présidentielle, les législatives du 31 juillet représentent un enjeu majeur pour le chef de l’État, Macky Sall, comme pour ses opposants.
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