Cinéma : Marrakech prend la lumière

Né en 2001, le Festival international du film de Marrakech se veut un adolescent sans complexe. La plus importante manifestation africaine consacrée au septième art ambitionne, selon Nour-Eddine Saïl, son vice-président, de jouer dans la cour des grands avec Cannes, Venise ou Toronto.

Pour sa 13e édition (29 novembre-7 décembre), plus de cent films seront à l’affiche, et un défilé impressionnant de stars est attendu. Notamment celles qui recevront des hommages particuliers – Sharon Stone, Juliette Binoche, Hirokazu Kore-eda ou le comédien marocain Mohamed Khouyi – ou celles qui dirigeront des master class, comme le Danois Nicolas Winding Refn, l’Iranien Abbas Kiarostami, le Français Bruno Dumont ou l’Américain James Gray. Se joindront à eux des réalisateurs et des acteurs d’Europe du Nord, qui assisteront à une rétrospective de films scandinaves.

Côté compétition, le jury, présidé par Martin Scorsese, entouré entre autres de Marion Cotillard, Golshifteh Farahani ou Fatih Akin, devra choisir le successeur du Libanais Ziad Doueiri, couronné en 2012 pour L’Attentat (d’après le roman de Yasmina Khadra). Parmi les quinze films en compétition pour l’Étoile d’or, deux longs-métrages produits et tournés au Maroc : Fièvres, de Hicham Ayouch, et Traitors, de Sean Gullette, réalisateur américain installé à Tanger.

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Par ailleurs, les quatre "coups de coeur" marocains sélectionnés témoigneront de la diversité de la production du royaume, devenue, avec trente longs-métrages annuels, la première dans le monde arabe et en Afrique, devant l’Égypte et l’Afrique du Sud.