Algérie : visa pour le Brésil avec Vahid Halilhodzic

À 62 ans, le Bosnien Vahid Halilhodzic va vivre sa première Coupe du monde en tant que sélectionneur. Et c’est avec l’Algérie qu’il s’embarque.

Remercié avant le Mondial 2010 par la Côte d’Ivoire, Halilhodzic prend sa revanche. © TADIC/CROPIX/SIPA

Remercié avant le Mondial 2010 par la Côte d’Ivoire, Halilhodzic prend sa revanche. © TADIC/CROPIX/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 27 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Le 19 novembre, dans l’ambiance surchauffée de Blida, Vahid Halilhodzic a craqué. Au coup de sifflet final, le Bosnien, loin du personnage glacial souvent caricaturé dans les médias, a erré quelques minutes sur la pelouse du stade Mustapha-Tchaker, le visage noyé de larmes. Un but de Bougherra a qualifié l’Algérie pour sa quatrième phase finale de Coupe du monde, la seconde d’affilée après celle obtenue il y a quatre ans lors d’un match de barrage mémorable face à l’Égypte (1-0) à Omdurman (Soudan). Pour Halilhodzic, ce sera un baptême du feu. Car s’il a participé au Mondial 1982 en tant que joueur avec la Yougoslavie, il avait été moins chanceux comme sélectionneur : la fédération ivoirienne l’avait privé du voyage en Afrique du Sud en 2010, en lui notifiant cette décision par fax. Il avait pourtant qualifié les Éléphants pour la phase finale. Mais une élimination en quarts de finale lors de la CAN 2010 face à… l’Algérie (2-3) lui avait coûté sa place, lui laissant un vif sentiment d’injustice.

Mohamed Raouraoua soutient Vahid Halilhodzic

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Depuis qu’il a pris la tête des Fennecs en juillet 2011, Halilhodzic, qui vit à Lille (France) mais fait de fréquents séjours en Algérie, a modelé la sélection à sa façon, n’hésitant pas à écarter certains cadres, tels Ziani ou Boudebouz. L’élimination au premier tour de la CAN 2013 aurait pu lui être fatale, mais le Bosnien, dont la cote de popularité – déjà assez grande avant le match face aux Étalons est désormais au zénith, bénéficie du soutien de Mohamed Raouraoua, l’influent président de la fédération algérienne. Avec la presse locale, prompte à lui reprocher son salaire élevé (65 000 euros mensuels), les relations étaient jusque-là plus tendues.

Cet ancien avant-centre efficace et élégant, fidèle à quatre clubs (Turbina Jablanica, Velez Mostar, Nantes et PSG), et qui a échappé de peu à la mort lors de la guerre en Yougoslavie, a lancé sa carrière d’entraîneur avec le Raja Casablanca, remportant la Ligue des Champions en 1997 et, un an plus tard, le championnat. Il a ensuite dirigé Lille, Rennes et le PSG, ainsi que des clubs en Turquie, en Arabie saoudite et en Croatie.

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