Israël : au secours, Avigdor Lieberman est de retour !

Blanchi des accusations de corruption, le leader ultranationaliste Avigdor Lieberman retrouve son poste de chef de la diplomatie israélienne. On s’en serait passé.

Avigdor Lieberman est brutal, autoritaire et hostile au processus de paix. © Emil Salman/Newscom/Sipa

Avigdor Lieberman est brutal, autoritaire et hostile au processus de paix. © Emil Salman/Newscom/Sipa

perez

Publié le 19 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

Les sourires et accolades victorieuses de ses compères du Likoud venus spontanément le saluer à la tribune de la Knesset n’ont pas dissipé le malaise de nombreux députés pour qui Avigdor Lieberman ne mérite aucun traitement de faveur. Le 11 novembre, à l’issue d’une cérémonie éclair, seuls 62 d’entre eux (sur 120) ont approuvé sa réintégration au poste de ministre des Affaires étrangères, moins d’un an après que des accusations de corruption l’ont contraint à quitter prématurément la vie politique.

Juste avant le vote décisif, certains parlementaires ont émis de vaines protestations. "C’est comme placer une bombe dans le processus de paix, s’est écriée Zehava Gal-On, une députée d’opposition, au milieu du chahut. C’est le signe qu’Israël n’est pas tourné vers la paix".

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Le tsar a manqué à Netanyahou

Au sein du parti travailliste, la nomination de Lieberman inspire le même désarroi. "Il a prouvé qu’il était le pire ministre des Affaires étrangères de l’histoire d’Israël, et c’est un individu qu’aucun pays occidental n’accepte comme interlocuteur", s’indigne l’ancien ministre Itzhak Herzog, inquiet pour l’image de son pays.

Avec son franc-parler agressif et son comportement autoritaire, le leader russophone de 55 ans n’a en effet rien d’un diplomate raffiné. Ses positions radicales et ses propos quasi fascisants à l’égard des Palestiniens l’ont largement discrédité sur la scène internationale. Le retour au premier plan du "tsar" était pourtant attendu après l’abandon des poursuites judiciaires à son encontre. À la faveur d’un accord électoral conclu en début d’année, Benyamin Netanyahou s’était engagé à lui garder une place de choix dans sa coalition. "Il m’a manqué", a d’ailleurs confié le Premier ministre.

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