Centrafrique : Hollande passe à l’offensive
« La France apportera son soutien » au déploiement de la Misca en Centrafrique, a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. Paris envisage même de faire passer ses effectifs sur place de 410 à 1 200 hommes.
"La situation en République centrafricaine est extraordinairement grave", a déclaré, mercredi 20 novembre, la porte-parole du gouvernement français Najat Vallaud-Belkacem.
"Le président François Hollande a dit qu’on ne peut pas admettre les exactions en cours, que la communauté internationale doit agir et que la France compte bien prendre sa part de responsabilités, a-t-elle ajouté. Dès la semaine prochaine, peut-être même avant, devrait être engagé un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour soutenir le déploiement d’une force africaine sur le territoire à laquelle la France apportera tout son soutien."
Le chef de l’État devait présider mercredi matin à 8h30 un conseil restreint sur la situation en RCA.
>> À lire aussi : La diplomatie américaine qualifie de "pré-génocidaire" la situation en Centrafrique
Selon nos informations, ce sont 800 soldats supplémentaires que Paris envisage d’envoyer en Centrafrique, faisant passer ses effectifs sur place à 1 200 hommes. Ce redéploiement massif sera mis en place dans le cadre du renforcement de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) et ne sera pas effectif avant début décembre. Une partie de ces renforts devait quitter Toulon mi-novembre à bord d’un bâtiment de protection et de commandement Dixmude – même si officiellement le navire effectue la relève de l’opération Corymbe, positionnée de manière quasi permanente dans le golfe de Guinée depuis 1990.
Le plan de Paris est d’entrer en Centrafrique via le Cameroun, où la France dispose d’une mission de coopération militaire et de défense, pour ensuite aller sécuriser le nord-ouest du pays. L’Union africaine s’active également, et les effectifs de la Misca pourraient dépasser les 3 650 soldats initialement prévus. À lui tout seul, le Burundi ne devrait pas dépêcher 450 mais 800 hommes sur le terrain – des militaires dont le déploiement et l’équipement vont être financièrement pris en charge par le Congo-Brazzaville. Le Rwanda s’est lui aussi dit prêt à envoyer des troupes.
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