Tunisie : Iheb Triki transforme l’air en eau

Alors que les ressources hydriques dans le monde diminuent de manière inéluctable, un jeune Tunisien a peut-être trouvé la solution du futur. Portrait.

Iheb Triki, cofondateur et PDG de Kumulus, au salon Vivatech, le 16 juin 2022, à Paris. © Ons Abid pour JA

Publié le 18 juin 2022 Lecture : 3 minutes.

Iheb Triki exulte. Il vient de boucler une journée marathon, mais fructueuse, au salon Vivatech à Paris (du 15 au 18 juin), rendez-vous mondial des startups et de l’innovation. Son carnet d’adresses se remplit, et des précommandes prometteuses propulsent le cofondateur et directeur général de la startup Kumulus sur un nuage. Mais « la grosse tête », très peu pour lui.

Il pourrait pourtant. Avec son acolyte, Mohamed Ali Abid, lui aussi un ancien de Polytechnique Paris, ils ont l’ambition de créer de l’eau. Pas moins. Un projet qui peut sembler aussi utopique que la quête de la pierre philosophale au XVIe siècle, mais qui est devenu une réalité. Et qui tombe à point nommé pour compenser le manque d’eau potable dans les régions arides, dont l’Afrique du Nord.

Contrairement aux ressources hydriques qui s’amenuisent malgré toutes les alertes sur le changement climatique, Iheb Triki, 37 ans, est intarissable sur Kumulus. Il précise très vite qu’avec Mohamed Ali Abid et les quatorze membres de l’équipe, ils n’ont rien inventé.

« Le procédé existait mais sous d’autres climats et étaient surdimensionnés par rapport à des besoins locaux », explique celui qui a troqué un parcours professionnel tout tracé dans la finance et les investissements sur des projets durables et écoresponsables chez Swicorp pour suivre son propre chemin.

Une méthode inspirée de la rosée

Destin ou hasard, c’est aux portes du Grand Erg oriental dans le Sahara qu’Iheb Triki aura la révélation que « l’eau existe même au fin fond du désert ». Lors d’une randonnée à Houidhate dans le Sud tunisien, il se charge de l’approvisionnement en eau.

Un matin, il constate que sous l’effet de la rosée, les tentes et les voitures sont trempées. L’eau était là, il fallait savoir la domestiquer d’autant que le secteur de l’eau en Tunisie, bien que délaissé, est particulièrement essentiel.

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