Royal Air Maroc : l’activité redémarre, les bénéfices se font attendre

Après deux années de crise, Hamid Addou est parvenu à faire redécoller la RAM mais devra attendre quelques années pour renouer avec les profits. En attendant, il espère signer un contrat-programme avec l’État pour doubler la flotte de la compagnie nationale.

Avion Boeing 737-800 de la RAM, à l’aéroport d’Orly, France. La compagnie marocaine compte renforcer considérablement sa flotte dans les années à venir. © Laurent GRANDGUILLOT/REA

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Publié le 20 juin 2022 Lecture : 4 minutes.

Après avoir traversé la pire crise de son histoire, Royal Air Maroc (RAM) redécolle peu à peu. Depuis la réouverture des frontières et l’annulation par le gouvernement de l’obligation du test PCR pour accéder au territoire marocain, la compagnie nationale frôle même son niveau de trafic de 2019. « Depuis le mois de février, il y a une accélération nette de la demande. Nous pensons que nous finirons l’année avec un peu plus de 90 % du réseau de 2019. D’ailleurs, sur certains mois, nous sommes arrivés à 95 % du réseau de 2019 en termes de capacité », avance son PDG, Hamid Addou.

Pourtant, le pari était loin d’être gagné, la taille de la flotte étant réduite. Pour limiter les effets de la crise, la compagnie nationale avait en effet cédé six de ses 61 avions et n’avait pas renouvelé certains contrats de location. « Nous avons dix avions de moins qu’en 2019. Donc, une capacité moindre mais avec plus de productivité et d’efficacité grâce notamment à nos équipages et nos équipes sur le terrain », commente pour Jeune Afrique le patron de la RAM.

L’État sauve « sa souveraineté des airs »

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