Mali : la loi électorale va-t-elle faire chuter Choguel Maïga ?
Présenté comme capital pour garantir un scrutin transparent, le projet de loi électorale suscite d’intenses débats au sein de la sphère politique malienne. Et cristallise les critiques contre le Premier ministre.
C’est une mesure phare du plan d’action gouvernemental défendu par le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga. Vendredi 17 juin, dans une assemblée gonflée à bloc, les membres du Conseil national de transition (CNT) se sont réunis pour adopter la nouvelle loi électorale par 115 voix pour, 3 contre et 0 abstention.
Le vote de cette loi électorale consacre la création de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), l’une des recommandations des Assises nationales pour la refondation du Mali lancées en décembre dernier par le gouvernement. Cet organe indépendant, jugé indispensable par l’exécutif en vue de l’organisation des futures élections, va être composé d’un secrétaire général, d’un collège délibératif et d’un bureau exécutif. Ses membres doivent être nommés ou sélectionnés selon des modalités permettant de garantir leur indépendance et leur probité.
Selon le texte de loi, l’Aige sera chargée de la préparation technique et matérielle de l’ensemble des opérations référendaires et électorales mais aussi de la confection, de la gestion et de la mise à jour de la conservation du fichier électoral. Il sera responsable du financement public des partis politiques, du plafonnement et du contrôle des dépenses des campagnes électorales, de la décentralisation des votes et de la proclamation des résultats… Autant de tâches qui auparavant incombaient au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MADT).
L’article de la discorde
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