Cameroun : Émile Joël Bamkoui, le maître-espion de Paul Biya, poussé vers la sortie ?

Un décret discrètement adopté annonce la prochaine mise à la retraite du tout-puissant, et controversé, commandant de la Sécurité militaire.

Emile Joel Bamkoui, le le commandant de la très redoutée division de la Sécurité militaire (Semil) au Cameroun. © DR

Publié le 23 juin 2022 Lecture : 3 minutes.

Signé le 7 juin dernier par le ministre camerounais de la Défense, le décret est passé inaperçu. Et pourtant, son contenu a de quoi interpeller. Il annonce la mise à la retraite prochaine de plusieurs officiers supérieurs dont celle d’Émile Joël Bamkoui, qui n’est autre que le commandant de la très redoutée division de la Sécurité militaire (Semil). Selon le texte, ce colonel de gendarmerie atteindra l’âge de la retraite le 3 avril 2023. S’il n’est pas prorogé par le président Paul Biya à cette date, il devra céder les clés de son bureau à son adjoint. Un départ qui serait tout sauf anodin, étant donnée la place que ce maître-espion a acquise au sein de l’appareil sécuritaire camerounais.

Gâchette facile

Émile Joël Bamkoui est courtois, discret, discipliné mais paradoxalement, très controversé. Commandant dans les années 2000 des unités de lutte contre le grand banditisme à Douala et Bafoussam, cet homme au physique de lutteur traîne la réputation d’avoir la gâchette facile. L’affaire qui a marqué les esprits date de 2008. Émile Joël Bamkoui est alors chef d’escadron du camp des officiers de gendarmerie de Mboppi à Douala lorsque, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 novembre 2008, il tire à douze reprises en direction d’un inspecteur de police, Hervé Michel Ndjifon Mapouro. Quelques heures plus tard, la victime succombe à ses blessures aux urgences de l’hôpital Laquintinie de Douala.

Si j’avais voulu le tuer, un seul coup de pied aurait suffi, je suis ceinture noire et deuxième dan au karaté

Bien s’informer, mieux décider

Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles

Image
Découvrez nos abonnements
la suite après cette publicité

La rédaction vous recommande

Cameroun : l’armée peut-elle jouer un rôle dans l’après-Biya ?

Contenus partenaires