Israël : comment des prisonniers palestiniens deviennent pères… à distance

Un « bébé clandestin » va naître à Gaza en janvier. Le père, prisonnier, a pu faire exfiltrer son sperme. Une pratique acclamée en Palestine.

Détenus palestiniens dans la prison d’Ayalon, à Ramla, au sud-est de Tel-Aviv. © AFP

Détenus palestiniens dans la prison d’Ayalon, à Ramla, au sud-est de Tel-Aviv. © AFP

Publié le 22 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

En janvier, Hana al-Za’anin, une Gazaouie de 26 ans, donnera naissance à Hassan. Et pourtant, elle n’a pas vu son mari – le père de ce futur bébé – depuis 2006. Il purge en effet une peine de douze ans de prison en Israël pour son appartenance au Jihad islamique, un mouvement qui prône la destruction de l’État hébreu.

Alors que les normes de sécurité des geôles israéliennes font partie des plus draconiennes au monde, le sperme du détenu a été exfiltré clandestinement selon un mode opératoire que les militants palestiniens qualifient de "secret militaire", voyageant pendant plus de six heures de check-point en check-point. Hassan sera le premier "bébé clandestin" de Gaza. Une fierté locale qui vient renforcer un phénomène national. Le 10 août, la télévision palestinienne retransmettait quasiment en direct l’accouchement de l’épouse d’un autre prisonnier – le troisième du genre en Cisjordanie.

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Elle était assistée par un discret et brillant médecin, militant de la cause palestinienne. Salem Abou Khaizaran, qui passe depuis pour un héros, a ainsi créé un centre de fécondation in vitro spécialement consacré à ces femmes. Il veille avec soin sur une soixantaine d’échantillons de sperme stockés dans son laboratoire de Naplouse et prétend "suivre" actuellement plus de vingt grossesses.

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