[Série] La playlist de l’écrivain Janis Otsiemi
Chaque dimanche de l’été, Jeune Afrique invite écrivains et artistes à partager leurs coups de cœur musicaux. Cette semaine, l’essayiste provocateur et auteur de polars gabonais.
Janis Otsiemi est une figure incontournable des lettres gabonaises. Connu pour ses polars nourris à la réalité des bas-fonds de Libreville comme pour ses essais rentre-dedans et sa gouaille sur les réseaux sociaux, il n’hésite jamais à remuer le couteau dans la plaie, fustigeant – avec une certaine tendresse, parfois – les tares de ses compatriotes, du citoyen lambda à celui qu’il surnomme « Baby Zeus », en passant par tous les échelons de la hiérarchie.
Auteur de La Vie est un sale boulot (2009, Prix du roman gabonais), La Bouche qui mange ne parle pas (2010), Le Chasseur de lucioles (2012), African Tabloid (2013), Les Voleurs de sexe (2015), Tu ne perds rien pour attendre (2017), Le Festin de l’aube (2018), il publiera en mars 2023 un nouveau roman, Au ras des Hommes, chez son éditeur marseillais habituel, Jigal. Depuis son quartier des « États-Unis d’Akébé », il nous a envoyé sa sélection musicale.
L’album qui représente le mieux votre œuvre ?
« Où je vis », de Shurik’n (membre du groupe IAM), paru en 1998.
Un morceau qui représente le mieux votre engagement ?
« Lettre à la République », du rappeur guadeloupéen Kery James. Il reste à mes yeux l’un des meilleurs rappeurs français. Des textes très engagés. « Slamés » avec autant de ferveur, de cœur, de raison que de sincérité.
Un morceau qui vous accompagne quand vous écrivez…
« Fonctionnaire », du Congolais Ferré Gola, album Boîte noire, paru en 2013. Ferré Gola reste à mes yeux l’un des meilleurs chanteurs de rumba congolaise de sa génération. Sa musique me parle à l’âme et au cœur. Il est resté fidèle à la tradition du genre pendant que d’autres ont évolué vers la « world music ».
Un morceau ou un album qui vous accompagne quand vous voyagez…
« Salimata », du Sénégalais Youssou N’Dour, album History, paru en 2019. Écouter du Youssou N’Dour, c’est toujours une invitation au voyage.
Un morceau qui pourrait être la bande-son de votre dernier roman ?
« Grand bandit », de la Gabonaise Emma’a, feat Eboloko, paru en 2022. Je kife ce morceau. Les paroles me touchent et me parlent.
Le morceau qui incarne le mieux le silence ?
« Back to Black » de la Britannique Amy Winehouse, paru en 2006. Sa mort m’a bouleversé au point que je m’en suis presque jamais remis. Comme si elle était un membre de ma famille.
Un morceau qui caractérise votre pays natal ?
« Je t’invite » de la Gabonaise Annie Flore Batchiellilys, album Mon point Zérooo paru en 2012.
inherit;font-weight: inherit">Un morceau qui définit le mieux votre enfance ou vous ramène en enfance ?
« Monano », du Congolais Pepé Kallé, de l’album Divisé par deux, paru en 2017.
Un morceau « plaisir coupable » ?
« Caleçon », du Camerounais Ko-C, feat Coco Argentée, paru en 2020.
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