Gabon : pourquoi le FMI s’inquiète moins de la dette publique

L’institution multilatérale décaisse 155 millions de dollars pour accompagner Libreville, qui a profité de la hausse des prix du pétrole pour rembourser ses emprunts.

Ali Bongo Ondimba, président du Gabon depuis 2009, a réussi à renforcer cette année les positions budgétaire et extérieure du pays. © Weyl Laurent/Presidence Gabon

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Publié le 29 juin 2022 Lecture : 2 minutes.

Les administrateurs du Fonds monétaire international ont validé le 27 juin la revue des réformes engagées par le Gabon dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), de 553 millions de dollars (523,9 millions d’euros) sur trois ans, approuvé en juillet 2021. Le FMI a, par conséquent, ordonné le décaissement de la deuxième tranche de financement, soit environ 155 millions de dollars.

Dans le détail, les nouvelles données macroéconomiques du Gabon, rendues publiques par le Fonds à l’occasion de cette revue, montrent une réelle amélioration des grands équilibres budgétaires et des prévisions de croissance.

Il y a un an, l’institution dirigée par Kristalina Georgieva prévoyait un déficit budgétaire à hauteur de -3,5 % du PIB pour l’année 2021 et n’anticipait un retour à l’équilibre qu’en 2024 (+0,4 %). Selon les nouvelles estimations, le déficit a été plus modéré l’an dernier (-1,8 %) et l’État devrait retrouver l’équilibre dès cette année (+0,9 %) pour un net excédent l’an prochain (+3,2 %).

« La hausse des prix du pétrole a contribué à renforcer les positions budgétaire et extérieure et à réduire la dette publique« , note pour sa part l’institution multilatérale. Les recettes pétrolières ont atteint 8,5 % du PIB hors pétrole en 2021, quand le FMI et Libreville tablaient initialement sur 6,8 %. Dans le même temps, les dépenses et prêts nets ont été de 1 point de pourcentage en-dessous des attentes.

Peu de nouveaux emprunts

« Il y a eu beaucoup de remboursements de dette et peu de nouveaux emprunts. Or, le service de la dette absorbe quasiment 40 % des recettes collectées », explique à Jeune Afrique un haut cadre de l’administration publique gabonaise.

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