Mauritanie – Cheikh Ould Baya : « Entre le chef de l’État et son prédécesseur, le conflit était surtout politique »

Premier mandat de Mohamed Ould Ghazouani, affaire Aziz, dialogue avec l’opposition… Entretien avec le président de l’Assemblée nationale mauritanienne, dont la parole est rare.

Cheikh Ould Baya. © DR.

Publié le 10 juillet 2022 Lecture : 5 minutes.

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Mauritanie : les défis de l’ère Ghazouani

Dialogue politique avec l’opposition, poursuites contre son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz, relance économique post-Covid-19, gestion du dossier malien… Trois ans après son élection, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est sous pression.

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S’il est bien connu des Mauritaniens pour ne pas manier la langue de bois à la tribune de l’Assemblée nationale, qu’il préside depuis 2018, Cheikh Ould Baya accorde très peu d’interviews. Face aux journalistes, le député de Zouerate se fait plus mesuré, n’hésitant pas à se retrancher derrière son devoir de réserve.

Cet ancien colonel, autrefois proche de l’ex-président Mohamed Ould Abdelaziz – à qui il doit d’ailleurs sa nomination, a su rebondir et tisser de bonnes relations avec le nouveau chef de l’État, Mohamed Ould Ghazouani. Et ce, bien que son nom ait circulé avec insistance parmi les candidats potentiels de « Aziz » à la présidentielle de 2019. Difficile d’oublier néanmoins que les ennuis de ce dernier ont débuté à la suite de l’audit de ses deux mandats lancé par une commission d’enquête parlementaire… Cheikh Ould Baya s’en explique.

Jeune Afrique : Mohamed Ould Ghazouani tranche-t-il avec ses prédécesseurs ?

Cheikh Ould Baya : C’est une question un peu compliquée. Le président est arrivé dans un contexte extrêmement particulier, celui du Covid-19. Le monde entier était pratiquement immobilisé par cette pandémie. Malgré tout, notre pays n’a pas connu de difficultés majeures au-delà de ce qui était prévisible, et les deux gouvernements que Mohamed Ould Ghazouani a dirigés ont fait ce qu’ils ont pu avec les moyens dont ils disposaient. Sans compter que nous comptions beaucoup sur le gaz, mais que l’entrée en exploitation du champ GTA [Grand Tortue Ahmeyim] a été décalée.

Des critiques se font de plus en plus entendre. Faut-il lui laisser du temps ?

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