Janet Yellen, reine du billet vert

L’économiste, Janet Yellen, âgée de 67 ans, a été nommée par Barack Obama à la tête de la Banque centrale des États-Unis.

Janet Yellen sera la première femme présidente de la Fed. © Aude Guerrucci/Newscom/Sipa

Janet Yellen sera la première femme présidente de la Fed. © Aude Guerrucci/Newscom/Sipa

Publié le 15 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Unique favorite depuis le retrait de son principal concurrent, Larry Summers, Janet Yellen sera – sous réserve d’approbation de sa nomination par le Sénat – la première femme à présider la Banque centrale (Réserve fédérale, ou Fed) des États-Unis. Elle est "exceptionnellement qualifiée" pour succéder, le 31 janvier, à Ben Bernanke, a estimé le président Barack Obama en dévoilant son choix, le 9 octobre.

Et pour cause : à l’âge de 67 ans, cette native de Brooklyn (New York) a réalisé un parcours sans faute. Elle est sortie major en économie de l’université de Brown avant d’obtenir un doctorat à Yale. Qualifiée d’accessible, simple et sociable par ceux qui la côtoient, elle sera en terrain connu à la Fed, dont elle est la numéro deux depuis 2010. C’est dans cette institution qu’elle a fait ses débuts comme économiste, en 1977, et qu’elle a rencontré son mari, George Akerlof, Prix Nobel d’économie en 2001 – leur fils Robert travaille aussi dans ce domaine.

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Spécialiste des questions liées au chômage, elle a ensuite enseigné dans les prestigieuses universités de Berkeley et Harvard, avant de faire son entrée au conseil des gouverneurs de la Fed en 1994. Janet Yellen quitte une nouvelle fois la Banque centrale en 1997 pour conseiller Bill Clinton à la Maison Blanche… et y revient en 2004, à la tête de l’antenne de San Francisco.

L’une des personnalités les plus puissantes au monde

En tant que présidente de la Fed, elle sera l’une des personnalités les plus puissantes du monde. Elle devra notamment conduire le durcissement annoncé de la politique monétaire sans perdre de vue les objectifs de réduction du chômage (à moins de 7 % contre 7,3 % aujourd’hui) et de maintien d’une inflation modérée – bref, sans casser la croissance. Un changement qui aura des répercussions sur les autres économies du globe, notamment émergentes. Sa première déclaration sur la nécessité de "soutenir la reprise", qui suggère que la transition ne sera pas trop brutale, a été bien accueillie par les marchés financiers.

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