Maroc : chronique du putsch raté de Hamdi Ould Errachid contre Nizar Baraka

Par le biais de ses relais au sein du Comité exécutif de l’Istiqlal, le très influent député-maire de Laâyoune a multiplié ces dernières semaines les manœuvres pour renverser le secrétaire général du parti de la balance.

Nizar Baraka (à g.), secrétaire général de l’Istiqlal, et Hamdi Ould Errachid, membre du Comité exécutif. © Hassan Ouazzani pour JA; Vincent Fournier /JA; Montage JA

FADWA-ISLA_2024

Publié le 4 juillet 2022 Lecture : 3 minutes.

Entre le secrétaire général (SG) de l’Istiqlal, Nizar Baraka, et Hamdi Ould Errachid, qui a joué un rôle déterminant dans son élection à la tête de la formation politique, tout allait bien… jusqu’à ce que l’envie prenne ce dernier, notoire faiseur (et défaiseur) de « rois » au sein du parti, de devenir lui-même « roi ».

Galvanisé par la puissance de son clan familial, ainsi que par sa force de frappe financière, le député-maire de Laâyoune a multiplié ces dernières semaines les manœuvres pour renverser le SG du parti de la Balance.

Tout a commencé au mois de mai, lors de la retraite du comité exécutif à Harhoura, près de Rabat, quand celui qui est surnommé le « seigneur du Sahara » a cherché à changer via ses soutiens les statuts de l’Istiqlal pour supprimer tous les sièges « ès qualité » au sein du Conseil national –- députés, élus communaux, inspecteurs du parti.

Une mesure qui, en ramenant le nombre des représentants siégeant au Conseil national à 500 (au lieu de 1 200) aurait permis à Ould Errachid, président du Conseil régional de Laâyoune-Sakia El Hamra, de mieux contrôler le parti dans la perspective du congrès prévu en septembre, lequel doit élire la direction de la formation (SG et comité exécutif).

Bien s’informer, mieux décider

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