Sénégal : Bougane Guèye Dany, le Citizen Kane de l’opposition
Patron d’un groupe de communication, ce self-made-man ambitieux, inquiété par le Fisc, se dit diabolisé par le pouvoir comme par l’opposition… Portrait.
Législatives au Sénégal : le test de confiance
Près de 7 millions de Sénégalais étaient appelés aux urnes le 31 juillet. Une nouvelle épreuve pour le chef de l’État qui doit manœuvrer entre les assauts de l’opposition et les ambitions de son propre camp.
C’est l’histoire d’une success-story inaboutie, encore en train de s’écrire. Celle d’un self-made-man sénégalais parti de presque rien avant de constituer, par étapes, un groupe de communication de premier plan, préalable à son entrée en politique. Comme il semble loin, le temps où Bougane Guèye Dany, 46 ans aujourd’hui, n’était qu’un animateur parmi d’autres, officiant sur Teranga FM, une radio de Saint-Louis (Nord) – ville dont il est originaire –, avant de rallier Sud FM pour y lire des dépêches en wolof.
Aujourd’hui, le jeune journaliste anonyme, aîné d’une fratrie de cinq enfants, est devenu un homme d’affaires fortuné dont tout le Sénégal connaît le nom, à la tête d’un groupe puissant où s’entremêlent une chaîne de télévision (Sen TV), une radio influente (Zik FM), un quotidien (La Tribune), un site internet d’information (Actunet.net) et une agence de communication (Dak’Cor). Sans parler de Joni Joni (transfert d’argent et paiement électronique), d’Adesr (une agence spécialisée dans la pige publicitaire, les études stratégiques et la veille concurrentielle) ou encore d’Impactis (marketing opérationnel), qui complètent le tableau.
Engagement citoyen
Plus récemment, il a surtout fait une entrée remarquée en politique (« un peu par effraction, car on ne l’attendait pas là », commente un éditorialiste), après avoir fondé en 2018 le mouvement Gueum Sa Bopp (« croire en soi », en wolof – GSB). « Je me définis comme quelqu’un qui a un engagement citoyen, pas comme une personnalité de la scène politique, confie-t-il à JA. Je suis un entrepreneur, je me suis fait dans le privé. Mais si nous ne nous levons pas pour changer la façon dont ce pays est géré, nous irons dans le mur. »
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