Affaire des « disparus du Beach » : jusqu’où iront les juges ?

Dans le cadre de l’affaire des disparus « disparus du Beach », la justice française a perquisitionné les logements, en banlieue parisienne, de Pierre Oba, le ministre congolais des Mines.

Le général congolais Norbert Dabira (à d.) a été mis en examen par la justice française. © AFP

Le général congolais Norbert Dabira (à d.) a été mis en examen par la justice française. © AFP

Publié le 11 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Après Norbert Dabira et Justin Lekoundzou, Pierre Oba est la troisième personnalité congolaise en moins de deux mois – et le second ministre en exercice – à avoir reçu la visite des enquêteurs du pôle spécialisé du tribunal de grande instance de Paris. Les deux logements que l’actuel ministre des Mines possède en banlieue parisienne ont été perquisitionnés le 26 septembre en sa présence, et une convocation pour le 23 octobre lui a été adressée par un juge d’instruction. Motif, comme pour Dabira et Lekoundzou : l’affaire des "disparus du Beach", en 1999 (Oba était à l’époque ministre de la Sécurité).

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Close à Brazzaville, où un procès a eu lieu, depuis 2006 et pratiquement éteinte en France sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la procédure a été relancée sous François Hollande par la juge Emmanuelle Ducos, déjà chargée de plusieurs "affaires africaines" (Kieffer, Ibni Oumar Mahamat Saleh, génocidaires rwandais présumés, etc.), sans que Christiane Taubira, la ministre de la Justice, y fasse obstacle. D’où l’agacement du président Sassou Nguesso de voir ainsi inquiétés certains de ses plus proches collaborateurs en visite en France. D’où aussi la mobilisation du parti au pouvoir au Congo contre les "ingérences" de la justice française. Décision a semble-t-il été prise de n’autoriser aucun membre du gouvernement congolais à déférer aux convocations des juges parisiens.

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