Pétrole : décès du Nigérian Mohammed Barkindo, secrétaire général sortant de l’Opep

 Le secrétaire général sortant de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammed Barkindo, est mort le 5 juillet au soir à l’âge de 63 ans, a annoncé ce mercredi 6 juillet la compagnie publique pétrolière NNPC.

Mohammed Barkindo lors du Forum sur l’énergie d’Abu Dhabi, le 8 janvier 2020. © Kamran Jebreili/AP/SIPA

Publié le 6 juillet 2022 Lecture : 2 minutes.

« Le Secrétaire général de l’OPEP, S.E. Mohammad Sanusi Barkindo, est décédé hier dans son pays natal, le Nigeria. Il était le chef très apprécié du Secrétariat de l’Opep et sa disparition est une perte profonde pour toute la famille de l’OPEP, l’industrie pétrolière et la communauté internationale », a annoncé l’OPEP sur Twitter. L’organisation présente ainsi ses plus sincères condoléances à sa famille, ses amis, ses collègues, ses proches et au Nigeria.

La nouvelle est tombée quelques heures après une rencontre à Abuja avec le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, qui avait salué « le brillant travail » de Mohammed Barkindo à l’Opep, où « il a réussi à naviguer dans des eaux agitées ».

La mort de Mohammed Barkindo survient alors que son mandat de secrétaire général de l’Opep devait arriver à son terme le 31 juillet. D’après des sources proche du défunt, il allait rejoindre le Conseil de l’Atlantique en tant que membre émérite du Global Energy Center une fois son mandat à l’Opep terminé.

Une carrière riche

Né le 20 avril 1959, Mohammed Barkindo a fait des études de sciences politiques complétées par des formations à Oxford et à Washington. À partir de 1992, il a occupé divers postes au sein de la NNPC, dont il a pris la tête en 2009. Nommé délégué du Nigeria auprès de l’Opep en 1986, il en devient le secrétaire général en 2016. Il devait être remplacé en août par le Koweïtien Haitham Al-Ghais.

Sous la houlette de Mohammed Barkindo, l’Opep s’est associée à dix autres pays, dont la Russie, dans un accord Opep+ signé en 2016 visant à réguler le marché. Alors que le groupe perdait en influence sur le marché avec l’essor du pétrole de schiste aux États-Unis, cette alliance a notamment permis aux producteurs de limiter leurs extractions d’or noir à la suite de l’émergence de la pandémie de Covid-19. Un effort qui a fait remonter les cours après un choc sur le marché très marqué en avril 2020.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, qui a provoqué une envolée des cours, l’Opep+ peine toutefois à pomper davantage pour juguler les prix et subit critiques et pressions des pays consommateurs, en particulier des États-Unis.

avec AFP

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