Guinée : retour à la case prison pour les militants du Front national pour la défense de la Constitution

Libérés après l’arrivée de la junte au pouvoir, ces opposants à un troisième mandat d’Alpha Condé ont été arrêtés ce 5 juillet. La brutalité policière qui a accompagné leur interpellation a provoqué indignation et inquiétude quant au retour des vieilles pratiques.

Manifestation du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) à Conakry, le 6 janvier 2020. © CELLOU BINANI/AFP

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Publié le 6 juillet 2022 Lecture : 4 minutes.

Pas de trêve mais des tensions à l’approche de la fête de l’Aïd-el-Kébir à Conakry. Ce mardi 5 juillet, la circulation a été interrompue sur l’autoroute Le Prince et des pneus ont été brûlés par des manifestants qui protestaient contre l’interpellation musclée de membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Ces protestations se sont intensifiées ce mercredi, paralysant la circulation et entraînant des bouchons dans la capitale guinéenne.

Quelques heures plus tôt, des éléments de la Brigade de répression du banditisme (BRB) et de la Direction centrale de la police judiciaire (DPJ) ont fait irruption en pleine conférence de presse au siège du FNDC. Ils ont embarqué manu militari trois militants : Mamadou Billo Bah, le responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC, l’artiste rappeur Djanii Alfa qui doit se produire au Bataclan à Paris le 16 juillet et le coordinateur national Oumar Sylla alias Foniké Menguè.

Une arrestation musclée : ce dernier a été traîné du premier étage au véhicule de la police, stationné au rez-de-chaussée. Son collaborateur Mamadou Billo Bah n’a pas non plus été ménagé et certains journalistes présents sur les lieux ont été malmenés.

Retour de bâton

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