Ces Mauritaniennes qui bousculent le système des castes
Conspuées dans les milieux conservateurs, adoubées par une partie de la population, ces femmes osent remettre en cause la société traditionnelle. Au point de progressivement s’affirmer comme une nouvelle force politique ?
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Saadani Mint Kaytour à Nouakchott, en juin 2022. © Bechir Malum pour JA
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Mauritanie : les défis de l’ère Ghazouani
Dialogue politique avec l’opposition, poursuites contre son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz, relance économique post-Covid-19, gestion du dossier malien… Trois ans après son élection, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est sous pression.
À Nouakchott, ses propos ont ébranlé les sphères traditionnelles. Dans une vidéo diffusée le 22 mai sur les réseaux sociaux, Saadani Mint Khaytour, 37 ans, a ouvert le débat sur la position des oulémas à l’égard de l’esclavage dans son pays, affirmant que le très influent imam Mohamed El Hacen Ould Dedew n’avait jamais émis de fatwa condamnant cette pratique.
La polémique a enflé et sa sortie médiatique est devenue le sujet dont tout le monde parle en Mauritanie. Cette femme bouscule une société hiérarchisée, encore ancrée dans ses rigidités. Car il ne s’agit pas seulement de piquer au vif les autorités religieuses. Saadani Mint Khaytour est issue de la caste des forgerons, considérée comme inférieure et très marginalisée.
En ne cessant d’exprimer sa fierté d’y appartenir, c’est tout un système qu’elle met face à ses propres injustices. Quatre jours plus tard, elle a été exclue de son parti, Tawassoul… dont le cheikh Dedew, à qui elle est accusée d’avoir « manqué de respect », est proche. Mais la députée de Kaédi n’a bien sûr pas, en dépit des pressions, perdu son siège à l’Assemblée nationale.
« Choquer et briser les tabous »
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Mauritanie : les défis de l’ère Ghazouani
Dialogue politique avec l’opposition, poursuites contre son prédécesseur Mohamed Ould Abdelaziz, relance économique post-Covid-19, gestion du dossier malien… Trois ans après son élection, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est sous pression.
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