Musique : cocktails Marsatac

En trois albums, le festival marseillais réussit la fusion parfaite entre trip-hop et rythmes mandingues, rap électro et transe gnawa, rock et poésie orientale.

Les premiers musiciens de Mixatac, à Bamako. © Malick Sidibé – 2008 Bamako

Les premiers musiciens de Mixatac, à Bamako. © Malick Sidibé – 2008 Bamako

ProfilAuteur_FabienMollon

Publié le 23 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Au-delà du plaisir donné au public, un festival de musique n’a-t-il pas vocation à susciter des rencontres entre artistes ? Celui de Marsatac, à Marseille (France), qui fête en ce moment même ses quinze ans d’activisme hip-hop et électro, est allé jusqu’au bout de cette logique en sortant cette année sous le nom de Mixatac trois albums de haute volée, fruits de résidences de musiciens français au Mali, au Liban et au Maroc. Tout a commencé une longue nuit de 2008, à Bamako, sur une scène rassemblant les producteurs Alif Tree et David Walters, la chanteuse Massaran Kouyaté, le joueur de n’goni Issa Bagayogo, le percussionniste Aboubacar Koné, le multi-instrumentiste Ahmed Fofana… Un passage en studio plus tard, il en résulte un disque envoûtant qui réussit la fusion parfaite entre trip-hop et musique mandingue.

Mix de musiques traditionnelles

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Il n’en fallait pas plus pour réitérer l’expérience l’année suivante au Liban. Mixatac Beyrouth nous invite à une virée rock avec le guitariste Rodolphe Burger, les slameurs Fred Nevchehirlian et Rayess Bek, la chanteuse Youmna Saba, le joueur de bouzouk Abed Kobeissy… Enfin, en 2012, Essaouira accueille à son tour un projet similaire, certes moins ambitieux par le nombre d’artistes qu’il réunit – le trio marseillais Nasser, le rappeur marrakchi Komy et le joueur de guembri Hassan Boussou – mais à peine moins stimulant, entre électro scintillante, hip-hop conscient et transe gnawa. Au final, une trilogie qui porte bien son nom, mixant plus que superposant des traditions musicales qui, on en ressort convaincu, avaient tout pour s’entendre. À noter : tout ce beau monde se retrouvera le 29 septembre au théâtre de la Criée, à Marseille, pour la soirée de clôture de Marsatac.

>> Lire aussi : Maroc : Essaouira, plus qu’un festival


Les trois albums Mixatac : #1 Bamako, #2 Essaouira #3 Beyrouth

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