Essebsi et Ghannouchi, deux Tunisiens à Alger

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a reçu successivement le chef du parti au pouvoir en Tunisie, Rached Ghannouchi, et son principal opposant, Béji Caïd Essebsi, le 10 septembre à Alger.

Béji Caïd Essebsi (Nida Tounès) et Rached Ghannouchi (Ennahdha). © AFP/Montage J.A.

Béji Caïd Essebsi (Nida Tounès) et Rached Ghannouchi (Ennahdha). © AFP/Montage J.A.

Publié le 30 septembre 2013 Lecture : 1 minute.

Abdelaziz Bouteflika a repris ses activités diplomatiques le 10 septembre en recevant Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, au pouvoir en Tunisie. C’est à la demande insistante du leader islamiste que le chef de l’État a consenti de s’impliquer dans la crise politique qui secoue le voisin oriental depuis l’assassinat, le 25 juillet, de l’opposant Mohamed Brahmi.

Mais à deux conditions : l’accueil, pour faire bonne mesure, du principal adversaire de Ghannouchi, l’ancien Premier ministre de la transition Béji Caïd Essebsi, président de Nida Tounes, et le refus de toute idée de médiation, a fortiori d’immixtion dans la crise tunisienne. Le président algérien a chargé son ambassadeur à Tunis, Abdelkader Hadjar, de piloter l’opération. Les deux hommes ont été reçus à vingt-quatre heures d’intervalle. Moins discrets que les visiteurs algériens, Ghannouchi et Caïd Essebsi étaient d’accord sur un point : les capacités intellectuelles de leur hôte "sont intactes".

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Le premier a fait état de sa joie de retrouver "un vieil ami complètement rétabli après sa maladie". Quant au second, il a déclaré s’être entretenu avec Bouteflika "durant deux heures. Il m’a prodigué conseils et recommandations pour que la Tunisie sorte de l’impasse politique qui ruine ses efforts de développement et obère son avenir en tant que nation". Les images de ces deux audiences montrent un président tout ouïe avec le leader islamiste et beaucoup plus loquace avec son vieux complice Caïd Essebsi. Les deux hommes ont été reçus en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Leurs accompagnateurs, Rafik Abdessalem, ancien chef de la diplomatie tunisienne, pour le premier, et Nabil Karoui, patron de la chaîne de télévision, Nessma pour le second, n’ont pas été conviés à assister aux rencontres.

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