Elon Musk sera-t-il obligé de racheter Twitter dont il ne veut plus ?

Nouvelle tergiversation de l’homme le plus riche de la planète dans sa démarche d’acquisition du réseau social à l’oiseau bleu. Elon Musk ne veut plus de Twitter, mais Twitter ne l’entend pas de cette oreille…

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Publié le 12 juillet 2022 Lecture : 2 minutes.

« Beaucoup de bruit pour rien », aurait écrit un dramaturge britannique, en découvrant, le 8 juillet dernier, l’annonce d’Elon Musk mettant fin à son opération d’acquisition de la plateforme Twitter. C’est que le feuilleton le plus prisé, en 2022, du landernau numérique international tenait en haleine les twittos, en particulier ceux du continent africain d’où est originaire Musk. Une série qui offrait son lot de rebondissements, entre la signature, en avril, d’un accord entre le milliardaire et le conseil d’administration de Twitter –44 milliards de dollars à la clef– et l’annonce, en mai, d’une suspension temporaire dudit accord. Une intrigue aux enjeux qui dépassent la dimension économique, l’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter risquant de modifier le niveau de liberté d’expression sur le réseau…

« Beaucoup de bruit pour rien » ? Le vacarme, au contraire, semble devoir se prolonger un peu, en dépit du désintérêt désormais affiché par le patron de Tesla. Certes, ce dernier a été clair, dénonçant notamment un « manque de transparence » de Twitter déjà supputé, au moment de la suspension de mai, par l’évocation d’un excès de « faux comptes » mal comptabilisés. Et certes l’offre publique d’achat originelle n’était pas du goût des dirigeants de Twitter. Mais le réseau social ne se contentera pas du divorce à l’amiable d’époux pourtant à peine mariés…

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Bataille judiciaire à venir

Quelques minutes à peine après l’annonce de Musk au gendarme des marchés financiers étasunien, la Securities and Exchange Commission, le président du conseil d’administration de Twitter annonçait poursuivre l’homme d’affaires en justice pour l’obliger à tenir ses promesses. Après avoir tenté de compromettre le rachat, Twitter souhaite donc aller au bout de la transaction « au prix et aux conditions convenus avec M. Musk ». Une manière pour le réseau social de réclamer un pactole en compensation des turbulences boursières provoquées par les différents coups de théâtre de l’affaire. Si, au départ, l’offre de rachat du milliardaire proposait 54,20 dollars par action, le titre se situait autour de 35 dollars, après la dernière annonce de Musk…

La justice pourrait activer la clause de « demande d’exécution » de l’accord initial ou réclamer à Musk le versement de 1 milliard de dollars –davantage si des circonstances aggravantes étaient retenues– prévu en cas de non-respect de l’accord.

Comme il se doit, la bataille juridico-judiciaire annoncée est précédée par une guerre de l’opinion, notamment sur… Twitter. Ancien « toxicomane » du réseau à l’oiseau bleu, Donald Trump, qui en a été éjecté en janvier 2021 avant de créer sa propre plateforme, Truth Social, a prophétisé : « l’accord Twitter est mort, longue vie à Truth ».

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