Cameroun : avec No Pity, la barbarie a un nouveau visage
Après le décès de Field Marshall, et alors que le conflit dans les zones anglophones s’est depuis longtemps enlisé, No Pity apparaît comme la principale figure de la lutte armée que mènent les séparatistes sur le terrain. Recherché par toutes les forces de sécurité du pays, le fondateur des Mbabalang Marine Forces reste insaisissable.
Les images sont insoutenables. Ce sont celles d’un commando composé de combattants sécessionnistes qui s’apprêtent à prendre d’assaut un bâtiment accueillant la gendarmerie dans la petite localité de Mbiame (région du Nord-Ouest). L’affrontement qui suit est d’une rare violence. Les armes crépitent, les assaillants parviennent à prendre le dessus et pénètrent dans la bâtisse délabrée.
Parade macabre
À l’intérieur, Richard Bakodock, commandant de la brigade de Mbiame. Capturé vivant, l’infortuné est immédiatement abattu de plusieurs balles dans le torse. Sa dépouille est ensuite installée dans un cercueil, lequel est traîné à l’arrière d’une moto et exhibé en une parade macabre dans les rues du village sous les yeux des habitants pétrifiés. Le film s’arrête lorsque les séparatistes rejoignent leur campement en célébrant bruyamment leur victoire.
La vidéo, qui a fait le tour des réseaux sociaux dès sa diffusion le 9 juillet, porte la signature du « général No Pity », l’un des principaux leaders de la lutte armée que mènent les groupes séparatistes contre les forces gouvernementales dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Nous n’avons pas peur. Nous les aurons tous, lance No Pity
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