Présidentielle malgache : Ratsiraka fait le mort… et Rajoelina joue la montre
Didier Ratsiraka et Andry Rajoelina, dont les candidatures à la présidentielle malgache ont été invalidée, n’ont pas encore donné de consignes de vote. Les élections sont prévues pour les 25 octobre et 20 décembre.
![Les prochaines élections présidentielles malgaches auront lieu le 25 octobre. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/09/12/012092013154247000000022082013154913000000029052013085903000000votemadaoki.jpg)
Les prochaines élections présidentielles malgaches auront lieu le 25 octobre. © AFP
Depuis qu’à la mi-août son nom a été retiré par la Cour électorale spéciale de la liste des candidats à l’élection présidentielle, il est resté muet. Et il n’est apparemment pas près de rompre le silence. L’ancien président Didier Ratsiraka, qui a peu apprécié les pressions exercées ces derniers mois par la communauté internationale, se refuse pourtant à "mettre de l’huile sur le feu", dit-on dans son entourage. Et comme il a décidé de ne soutenir aucun autre candidat, il n’a "aucune raison de parler". En fait, il est convaincu que le prochain scrutin (25 octobre et 20 décembre) sera une nouvelle fois repoussé. "Organiser des élections en pleine saison des pluies est irréaliste, glisse un de ses confidents. En cette période, certains villages sont inaccessibles. Impossible d’y acheminer ne serait-ce que les bulletins de vote."
Andry Rajoelina, de son côté, fait languir ses partisans. Depuis la décision de la Cour électorale spéciale d’invalider sa candidature (comme celle de Ratsiraka), le président de la Transition n’a donné aucune consigne de vote. S’il compte plusieurs de ses proches parmi les trente-trois candidats autorisés à se présenter, il ne devrait en soutenir aucun – du moins publiquement. "Il attendra certainement le second tour pour se positionner", glisse un conseiller. Si le candidat du TGV, son parti, est Edgard Razafindravahy (un homme d’affaires qu’il a placé à la tête de la capitale en 2009), le président semble avoir un penchant pour celui qui fut un fidèle ministre des Finances pendant la majeure partie de la transition : Hery Rajaonarimampianina. C’est ce dernier, qui jouit d’une bonne image dans la communauté internationale, qui "a le plus de chances de l’emporter", juge-t-on dans l’entourage de Rajoelina.
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