Migrants : la dérive des sentiments

Pour mettre un terme au drame des migrants, qui se joue dans une insupportable indifférence, il n’existe qu’un seul remède : changer la gouvernance de leurs pays d’origine. Aux jeunes de lancer le mouvement !

Opération de sauvetage de migrants près des côtes italiennes, le 1er mars 2021. © Selene Magnolia/ROPI-REA

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  • Georges Dougueli

    Journaliste spécialisé sur l’Afrique subsaharienne, il s’occupe particulièrement de l’Afrique centrale, de l’Union africaine et de la diversité en France. Il se passionne notamment pour les grands reportages et les coulisses de la politique.

Publié le 1 août 2022 Lecture : 3 minutes.

Voici revenu le temps des vacances d’été. Prendre l’avion, mettre le cap au sud, survoler la Méditerranée puis le Sahara. Effectuer la traversée en quelques heures. Se détendre, ne penser à rien, regarder ailleurs. Surtout pas en dessous. Si la peur du vide se soigne, il en est autrement du traumatisme d’imaginer que, juste sous nos pieds, des canots pneumatiques sont peut-être à la dérive, vont probablement chavirer sous le poids de leurs occupants pour jeter à la mer des hommes, des femmes et des enfants qui tentaient de fuir notre continent.

Plus de 17 000 morts ou disparus depuis 2014

Des anonymes qui disparaîtront sans sépulture après avoir traversé l’existence sans autre fortune que l’espoir d’une vie meilleure. Plus de 3 000 migrants tentant de rejoindre l’Europe sont morts en mer l’année dernière, deux fois plus qu’en 2020. Le ventre vorace de la Méditerranée centrale a avalé plus de 17 000 personnes (morts et disparitions) depuis 2014 selon le projet Migrants disparus de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

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