De Kinshasa à Pretoria, le retour des vieux démons, par François Soudan

Menaces à l’encontre de notre correspondant en RDC, violences xénophobes en Afrique du Sud… Un peu partout sur le continent, sous le masque d’un souverainisme panafricain dévoyé, le repli identitaire progresse.

Militants de l’opération Dudula chantant des slogans anti-migrants, lors d’une manifestation à Durban, le 10 avril 2022. © Rajesh Jantilal/AFP

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Publié le 2 août 2022 Lecture : 6 minutes.

Correspondant permanent de Jeune Afrique à Kinshasa, Stanis Bujakera Tshiamala, 32 ans, a deux défauts inacceptables aux yeux de ses détracteurs. Le premier est que ce journaliste congolais, le plus suivi sur Twitter dans son propre pays, est un professionnel indépendant et objectif. Des qualités qui, dans le contexte de fièvre nationaliste aiguë teintée de chauvinisme xénophobe que connaît la RD Congo depuis la reprise, il y a quatre mois, des affrontements armés dans le Nord-Kivu, équivalent presque à de l’intelligence avec l’ennemi.

Relater les faits avec impartialité et donner la parole à toutes les parties en conflit, tâche à laquelle s’attèlent JA, ses envoyés spéciaux et ses correspondants, revient, me direz-vous, à énoncer l’ABC du journalisme. Il semble hélas que pour certains activistes de la rive gauche du fleuve Congo, proches des cercles du pouvoir et des réseaux du parti UDPS, l’équité soit synonyme de trahison, et la neutralité, d’appartenance à la cinquième colonne.

Les drogués de la haine en ligne

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