Cameroun : comment Paul Biya veut contrer l’expansion séparatiste dans l’Ouest francophone

Le président camerounais a procédé à la nomination de deux nouveaux responsables dans le Nord-Ouest, réorganisant légèrement son dispositif militaire.

Des policiers camerounais en patrouille dans le square Omar-Bongo de Buea, en région anglophone. © Marco Longari / AFP.

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 19 juillet 2022 Lecture : 3 minutes.

Galim, Kouoptamo, Zavion, Babadjou…  Tandis que la crise qui secoue le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun continue de s’enliser, dans la région francophone de l’Ouest, la liste des localités victimes des incursions menées par des séparatistes anglophones ne cesse de s’allonger. Le groupement de villages de Fondonera, situé dans le département de la Menoua, a été le dernier à subir la furie de ces groupes qui luttent pour l’instauration d’un État sécessionniste, appelé Ambazonie. Le 2 juillet, une dizaine d’hommes armés ont débarqué sur la grande place, où se tient le grand marché, de ce village frontalier du département anglophone du Lebialem. Après avoir tiré en l’air, provoquant la fuite des populations, ils mettent le feu à deux véhicules et trois motocyclettes. Le groupe en profite pour se ravitailler en vivres et liqueurs, puis disparaît dans les forêts des collines environnantes.

Depuis le début de la crise, des établissements scolaires, des centres de santé, des marchés de plusieurs autres localités de cette région ont été attaqués, détruits ou incendiés. Certains habitants ont été kidnappés, d’autres tués. Plusieurs villages francophones frontaliers se sont vidés, gonflant le rang des déplacés et augmentant les besoins humanitaires. Des incursions facilitées par la proximité qui existent entre les cultures et mode de vie des populations vivant des deux côtés de la frontière.

Réorganisation stratégique

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