Maroc – Amérique latine : une opération séduction contrariée

« Maroc : diplomatie tous azimuts » (3/5). Alors que le royaume commençait à engranger plusieurs succès dans une région traditionnellement acquise au Polisario, la nouvelle « vague rose » menace de saper le lobbying exercé ces dernières années par Rabat. Qui n’a pas dit son dernier mot.

Le PDG du Groupe OCP Mostafa Terrab (au centre) avec le ministre brésilien de l’Agriculture, Marcos Montes (à sa dr.), à Casablanca, le 13 mai 2022. © Twitter Marcos Montes

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Publié le 27 août 2022 Lecture : 10 minutes.

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Maroc : la stratégie diplomatique de Rabat

Depuis plusieurs années, le Maroc a réorienté toute sa diplomatie autour de la seule question du Sahara occidental. Tour d’horizon des états de service d’une diplomatie hyperactive.

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« La session plénière ne peut se tenir dans le lieu que le peuple sahraoui désigne comme sa capitale. » C’est la raison qu’a invoquée le 30 juin l’élu bolivien Adolfo Mendoza Leigue pour expliquer le boycott par les parlementaires de son pays de la visite du Parlandino (Parlement andin), qui a eu lieu du 1er au 9 juillet à Laâyoune. Une rencontre historique, organisée pour la première fois hors des frontières des États membres.

Le Maroc est membre observateur de cette organisation parlementaire régionale depuis novembre 1996, aux côtés de l’Espagne, du Panama et du Mexique. Un statut qui témoigne des efforts du royaume pour se rapprocher des pays de la zone.

Dans cette région dont les États et les opinions ont par le passé régulièrement exprimé leur sympathie pour la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le Maroc partait de loin. Une donnée que Marcus Vinicius De Freitas, Senior Fellow au Policy Center for the New South et spécialiste de la région, explique par « le passé colonial et l’héritage négatif d’un tel passé » des États d’Amérique du Sud.

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