RDC – Adolphe Muzito : « Mon ambition est d’être candidat en 2023 »

Jusqu’alors allié de Martin Fayulu au sein de Lamuka, l’ancien Premier ministre a pris ses distances avec l’ex-candidat à la présidentielle et nourrit, lui aussi, ses propres ambitions… Au risque de créer une certaine cacophonie dans l’opposition ?

Adolphe Muzito, Premier ministre de la RDC de 2008 à 2012, ici photographié à Paris le 10 mai 2018. © Vincent Fournier/JA

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Publié le 22 juillet 2022 Lecture : 5 minutes.

À un an et demi du prochain scrutin présidentiel, l’arène politique congolaise vit, ces derniers jours, au rythme des annonces de candidature et des lancements de parti. Le 18 juillet, Jean-Marc Kabund a officiellement inauguré l’Alliance pour le Changement, nouvelle formation de l’opposition avec laquelle l’ancien patron du parti présidentiel entend prendre sa revanche sur Félix Tshisekedi. Il est ainsi venu rejoindre une liste de candidats qui ne cesse de s’allonger.

Outre le président Tshisekedi, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo compte lui aussi participer au scrutin, tout comme l’opposant Martin Fayulu, candidat malheureux lors du scrutin contesté de 2018. Investi par l’Ecidé, son parti, à l’issue du congrès qui s’est tenu le 14 juillet, ce dernier est toujours membre de la plateforme d’opposition Lamuka, dont il est le seul rescapé avec l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito. Mais les deux hommes ont désormais pris leur distance. De passage à Paris, le patron du parti Nouvel Élan est revenu sur ces divergences et s’est confié sur ses ambitions.

Jeune Afrique : Le 14 juillet, Martin Fayulu a été désigné candidat de son parti pour la prochaine élection présidentielle. Vous êtes alliés au sein de la plateforme Lamuka. Le soutiendrez-vous ?

Adolphe Muzito : Il faut faire la différence entre une plateforme électorale et un parti politique. Lamuka n’est pas une plateforme électorale, c’est une plateforme de résistance. Les candidats à une élection présidentielle sont avant tout l’émanation de la volonté de leur parti. Ce n’est qu’après avoir été investis qu’ils peuvent éventuellement se regrouper derrière une candidature commune. Nous n’en sommes pas encore là, et je dois dire que nous avons été surpris que l’Ecidé désigne son candidat avant même d’avoir un programme de gouvernement ou un programme tout court, d’ailleurs.

Nous ne sommes pas engagés par un programme politique commun, il n’y a donc pas de raisons à ce stade pour que je le soutienne automatiquement, ou, à l’inverse, qu’il me soutienne si je suis désigné par mon parti. Martin n’est pour l’instant que le candidat de l’Ecidé.

La plateforme Lamuka a-t-elle encore une raison d’être ?

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