L’Algérie allège les conditions d’importation
L’Algérie autorise à nouveau la remise documentaire comme moyen de paiement des importations de produits finis. Avec le risque de fragiliser encore davantage sa balance commerciale ?
![Le Port d’Alger (photo) est l’une des principales portes d’entrée de marchandises en Algérie. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/01/02/alger-port_AFP.jpg)
Le Port d’Alger (photo) est l’une des principales portes d’entrée de marchandises en Algérie. © AFP
L’Algérie allège les conditions d’importation de produits finis. La loi de finances 2014, publiée ce jeudi 2 janvier au Journal officiel, autorise en effet la remise documentaire comme moyen de paiement des « importations de produits destinés à la revente en l’état ». En 2009, le gouvernement avait imposé le crédit documentaire comme unique moyen de paiement des achats à l’étranger afin de lutter contre la hausse de la facture des importations. Sans succès.
Importations
En effet, au lieu de baisser, les importations n’ont cessé d’augmenter, en raison notamment d’une hausse du pouvoir d’achat de certaines catégories de la population – notamment les fonctionnaires qui ont bénéficié de hausses et rappels de salaires – et des déficiences de la production locale.
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Entre janvier et novembre 2013, les importations algériennes ont atteint 49,66 milliards de dollars contre 45,70 milliards en 2012, soit une hausse de 8,65%, selon les chiffres officiels. Sur la même période, l’excédent commercial du pays a chuté de 20,42 milliards de dollars à 10,22 milliards de dollars, soit une baisse de 49,95%.
Balance des paiements
Le rétablissement de la remise documentaire pour les importations de produits finis pourrait fragiliser davantage la balance des paiements en 2014. Et ce d’autant plus que le crédit documentaire est maintenu pour les importations de matières premières pour des montants dépassant 4 millions de dinars par an (50 000 dollars). Au lieu de favoriser la production locale, cette réforme pourrait bien au final… encourager les importations de produits finis.
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