Comment le général Norbert Dabira s’est fait interpeller en France
Le général congolais Norbert Dabira a été brièvement interpellé le 22 août alors qu’il était de passage à Paris. Retour sur une arrestation surprise.
C’est au guichet de la sous-préfecture de Torcy, localité de la région parisienne où il possède une résidence, que le général de division congolais Norbert Dabira, 64 ans, ministre délégué chargé de la Réinsertion des anciens combattants et propriétaire de la chaîne de télévision DRTV, a été brièvement interpellé le 22 août.
Arrivé le matin même de Brazzaville, en transit vers Pékin, il comptait profiter de son escale pour renouveler sa carte de séjour, et c’est le préposé de la sous-préfecture qui, après avoir constaté sur son ordinateur que le requérant faisait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis 2004, l’a fait appréhender sur-le-champ.
Dabira, qui savait qu’une plainte avait été déposée contre lui en France dans le cadre de l’affaire dite des disparus du Beach de Brazzaville en 1999, plainte qui lui avait déjà valu une première interpellation il y a onze ans, se croyait pourtant à l’abri : le ministère congolais de la Justice lui avait assuré que, en tant que membre du gouvernement, détenteur d’un passeport diplomatique, il ne risquait rien.
Après un rapide échange téléphonique croisé entre l’ambassade du Congo à Paris, l’ambassade de France à Brazzaville, le Quai d’Orsay et la Costa del Sol espagnole, où séjourne en ce moment le président Sassou Nguesso, Norbert Dabira a été relâché.
Non sans s’être vu notifier par un juge d’instruction sa mise en examen et s’être engagé par écrit à répondre à toute convocation de la justice. Dabira, qui jure de son innocence dans cette affaire, a pu reprendre le soir même son avion pour la Chine.
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