Auguste Nguempio
17e Makoko, roi des Tékés, 86 ans.
Les 30 qui (re)font le Congo
"Pour devenir roi, il faut appartenir à l’une des six lignées royales tékées [communauté représentée dans six départements du Congo, ainsi qu’en RD Congo et au Gabon], avoir une bonne moralité et faire preuve de sagesse et d’éthique. Le 17e Makoko a été investi le 16 octobre 2004 par un collège de sept vassaux dirigé par le Ngaï-Lino, le premier vassal", explique le prince Louis Nsalou, porte-parole de la cour. Ce 17e Makoko – le titre est une déformation de oukô, "le géant de la forêt" en téké -, Auguste Nguempio pour l’état civil, est né vers 1927 à Liko, près d’Ignié, dans le Pool, où il fait ses études primaires. Il devient ensuite secrétaire du 13e Makoko, Alphonse Nsalou, puis ouvrier à la mairie de Brazzaville de 1960 à 1964. Après avoir quitté le monde du travail et jusqu’à son investiture, "le roi a assumé la fonction de chef du village de Mbé, capitale du royaume téké, où il vit", précise le prince. L’une des principales attributions du Makoko est de garder le nkwembali, le totem et esprit divin des Tékés, et d’en observer le culte. S’il n’a pas d’autorité administrative, il conserve une influence morale et culturelle bien au-delà de sa communauté. En tant que sage et notable, il joue un rôle de conseiller dans les affaires du pays et est invité à toutes les grandes cérémonies. En tant que propriétaire foncier de la communauté des Tékés, il a pris part à la pose de la première pierre et à l’inauguration du barrage d’Imboulou, situé sur son territoire.
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