Iran, négociations nucléaires

L’Iran confirme sa volonté de négocier « sérieusement » pour régler la question du nucléaire. Washington répond par le vote de nouvelles sanctions.

Hassan Rohani a été, de 2003 à 2005 le négociateur en chef du dossier iranien. © ATTA KENARE / AFP

Hassan Rohani a été, de 2003 à 2005 le négociateur en chef du dossier iranien. © ATTA KENARE / AFP

ProfilAuteur_LaurentDeSaintPerier

Publié le 19 août 2013 Lecture : 1 minute.

Prêtant serment le 4 août, le nouveau président iranien, Hassan Rohani, a traduit en discours sa réputation de "cheikh diplomate". "La détente, la confiance mutuelle et constructive déterminent notre chemin", a-t-il déclaré à l’intention de l’Occident. Le surlendemain, il confirmait sa bonne volonté en affirmant que les Iraniens étaient "prêts à des négociations sérieuses", et avaient "une volonté politique sérieuse pour régler la question [nucléaire]". En réponse, les États-Unis l’appelaient à "s’engager de manière substantielle et sérieuse à respecter ses obligations internationales", et la France exhortait les Iraniens à "montrer leur sérieux". Après les extravagances et les provocations de Mahmoud Ahmadinejad, l’insistance bilatérale sur le "sérieux" que doivent revêtir les démarches à venir laissait croire qu’une page avait été tournée.

Des sanctions dangereuses pour l’économie iranienne

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Mais derrière les mots, la méfiance semble toujours dominer les rapports de l’Occident avec l’Iran. Geste inédit, les dirigeants du monde entier, sauf des États-Unis et d’Israël, étaient conviés à l’investiture. Mais les États européens se sont bornés à y déléguer des diplomates. Pis, quatre jours avant l’investiture de Rohani, la Chambre des représentants américaine votait de nouvelles sanctions qui, si elles étaient approuvées par le Sénat en septembre, achèveraient de dévaster l’économie iranienne. Or c’est en septembre que les négociations sur le nucléaire doivent reprendre. Pourquoi asphyxier celui avec qui l’on dit vouloir parler ? À l’instar du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, l’Occident verrait-il en Rohani "un loup déguisé en mouton" ? "Si vous voulez une réponse appropriée, n’utilisez pas le langage des sanctions mais plutôt celui du respect", a insisté le nouveau président, qui ne semble pas, sur ce point, avoir été pris au sérieux…

>> Lire aussi : Iran – États-Unis : pourront-ils s’entendre

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