Ozwald Boateng, créateur en vogue

Ozwald Boateng est en vogue : sportifs, présidents, hommes d’affaires… Tous s’arrachent à prix d’or ses créations.

Certaines des créations du styliste valent plus de 20 000 euros. © François Guillot/AFP

Certaines des créations du styliste valent plus de 20 000 euros. © François Guillot/AFP

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Publié le 29 août 2013 Lecture : 2 minutes.

Opulence et démesure, voyage au coeur de la planète fric
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Les costumes d’Ozwald Boateng ? L’acteur africain-américain Laurence Fishburne dit qu’ils sont "l’essence du cool". Le chanteur Youssou Ndour, les footballeurs Didier Drogba et Michael Essien garnissent les lignes de son carnet de commandes, comme les stars de cinéma Will Smith, Samuel L. Jackson, Spike Lee ou Idris Elba. Certaines de ses créations valent plus de 20 000 euros. À 46 ans, le styliste britannique d’origine ghanéenne s’est bâti une aura à faire pâlir la plupart de ses concurrents.

Né à Londres de parents ashantis, Ozwald Boateng s’est très vite lancé dans la haute couture. Autodidacte, il devient à l’âge de 28 ans le plus jeune et le premier couturier noir à ouvrir une boutique sur Savile Row, adresse mondialement connue où les têtes couronnées du monde entier aiment s’habiller. Il a depuis travaillé pour les plus grandes maisons de mode, dont Givenchy.

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En 2007, le président du Ghana John Kufuor le sollicite pour créer et organiser un défilé de mode à l’occasion du 9e sommet annuel de l’Union africaine, qui a lieu à Accra. Et quand, deux ans plus tard, Barack Obama se rend dans la capitale ghanéenne, Ozwald Boateng accompagne le président américain pour lui remettre en personne l’un de ses costumes. Le créateur anglais a fait ses gammes en Europe, mais regarde l’Afrique avec un profond intérêt. Et pas seulement parce que le continent est pour lui une source d’inspiration permanente. "Les commandes en provenance de l’Afrique vont croissant, particulièrement du Nigeria, qui est en train de devenir un marché très important dans l’industrie du luxe, explique-t-il. L’accroissement des richesses a entraîné un changement des pratiques et des besoins vestimentaires." Ses nouveaux clients sont musiciens, artistes, hommes politiques ou encore hommes d’affaires, comme Tony Elumelu, l’ancien patron de United Bank for Africa (UBA).

Le styliste veut ouvrir plusieurs boutiques en Afrique

Le continent est au coeur des ambitions du styliste, qui prévoit d’ouvrir plusieurs boutiques à Lagos, Kinshasa et Johannesburg. Persuadé que "le marché africain est presque prêt", Boateng rêve également d’y construire des centres commerciaux haut de gamme. Trop ambitieux ? Peut-être pas. En mai, lors du dernier passage d’Ozwald Boateng dans la capitale économique sud-africaine, où il participait à la semaine de la mode, le "Tout-Jo’burg" s’est pressé pour lui commander des costumes sur mesure.

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