Tendance : coache-moi si tu peux

L’épanouissement personnel est la dernière tendance. L’Ivoirienne Stéphanie Tchibanda s’est engouffrée dans la brèche… Et ça marche.

Stéphanie Tchibanda souhaite développer son activité sur le continent. © Lanfa Touré

Stéphanie Tchibanda souhaite développer son activité sur le continent. © Lanfa Touré

Publié le 29 août 2013 Lecture : 3 minutes.

Opulence et démesure, voyage au coeur de la planète fric
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Opulence et démesure, voyage au coeur de la planète fric

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L’argent ne fait pas le bonheur, dit l’adage. L’épanouissement personnel reste ainsi le saint graal à décrocher pour les classes aisées… C’est là qu’intervient Stéphanie Tchibanda, 38 ans. Son métier ? Coach. "Les gens viennent me voir parce qu’ils veulent changer ou doivent franchir une étape importante dans leur vie. Je les écoute et les aide à évoluer." Son terrain d’action ? La Côte d’Ivoire, où elle vit, et plusieurs pays de la sous-région. Née en terre d’Éburnie, de mère française et de père angolo-congolais, elle y a passé les quinze premières années de sa vie avant de poursuivre ses études en France. Revenue au pays en 1999, après un diplôme en communication, elle passe notamment trois ans aux côtés de Fabrice Sawegnon, le directeur général de Voodoo Group – qui a mené la campagne publicitaire d’Alassane Ouattara pendant la présidentielle de 2010. En 2004, elle lance sa propre agence de publicité et d’événementiel et décide, six ans plus tard, de se diversifier en créant une structure consacrée au coaching (personnel et en entreprise), qu’elle a baptisée Se former autrement. "C’est une activité que je pratiquais déjà au quotidien, sans trop le savoir, assure-t-elle. Au fil des années, des rencontres et des formations, j’ai acquis certaines techniques que j’ai souhaité mettre à profit." Une facette de sa personnalité dont se souvient encore Fabrice Sawegnon : "Elle avait déjà toutes les qualités humaines pour faire ce métier."

Des clients prestigieux mais protégés par le secret professionnel

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Si pour Stéphanie Tchibanda le coaching n’est pas réservé aux riches, elle concède cependant que ses "clients sont de classe sociale relativement aisée". Ils viennent à elle, le plus souvent, grâce au bouche à oreille et ne s’enquièrent que rarement du prix de ses prestations. Alain, cadre d’une multinationale dans la capitale ivoirienne, est coaché par le cabinet depuis huit mois. Pour lui, "il est tout à fait normal qu’une formation de ce niveau ait un certain prix." Ni médecin ni psychologue, le coach est là pour écouter. Pendant des séances de une heure en moyenne, une ou deux fois par semaine, ses clients lui exposent leur mal-être, leur manque de confiance ou leurs envies. "Ce sont des moments où l’on se libère. Assis sur un canapé ou debout devant un tableau, on discute, décortique tous les sujets. Elle nous questionne sur nos décisions et réactions quotidiennes pour que l’on puisse se remettre en question. Mais elle ne donne jamais la solution. Elle répète d’ailleurs souvent qu’elle ne l’a pas", témoigne Alain. "Il s’agit de leur montrer qu’ils sont importants. Et puis, un matin, ils vont mieux, dit-elle. C’est une sorte de thérapie, mais non médicale." Ce qui n’empêche pas le secret qui entoure le nom de ses clients d’être bien gardé. Et si les logos des entreprises (Orange Côte d’Ivoire, MTN, Sifca, etc.) ou des institutions (ministère de l’Intérieur) qui ont fait appel à son savoir-faire sont alignés sur son site internet, impossible d’en savoir plus sur les particuliers ou personnalités politiques qui consultent à titre individuel. Tout juste sait-on qu’elle faisait partie de l’équipe de communication qui a piloté la campagne du candidat à la présidentielle malienne Ibrahim Boubacar Keïta.

Stéphanie dispense ses conseils gratuitement

Stéphanie Tchibanda souhaite désormais développer son activité en Afrique en recrutant d’autres coachs. Le problème, c’est qu’ils sont rares sur le continent. Alors qu’elle travaille bénévolement pour certaines personnes, elle souhaite dispenser ses conseils – toujours gracieusement, insiste-t-elle – à l’université. En attendant, la jeune femme apprend de nouvelles techniques d’accompagnement et se perfectionne auprès de confrères plus expérimentés.

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