Tchad : Abderaman Koulamallah, un homme de parole(s)

L’ancien cadre rebelle, rentré d’exil en 2011, a été le conseiller d’Idriss Déby Itno jusqu’à son décès. Aujourd’hui ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement de transition, il raconte sa jeunesse de militant révolutionnaire, ses années dans la rébellion et ses rêves de cinéaste… Rencontre.

Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien de la Communication, le 4 juillet 2022, dans les locaux de l’Office national des médias audiovisuels (Onama), à N’Djamena. © François Xavier Freland pour JA

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Publié le 12 septembre 2022 Lecture : 6 minutes.

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Tchad : l’heure de vérité

Quinze mois après l’arrivée au pouvoir d’un Conseil militaire de transition présidé par Mahamat Idriss Déby Itno, le grand dialogue national inclusif destiné à jeter les bases d’une profonde refondation est enfin ouvert. Il doit permettre d’amener le pays à la présidentielle et, si possible, à la réconciliation et au changement.

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À N’Djamena, tout le monde connaît Koulamallah. « Il y a Allah dans son nom », ironise l’un de ses proches. Il est vrai que, depuis le 2 mai 2021, Abderaman Koulamallah est chargé du portefeuille de la Communication, mais aussi de porter la (bonne) parole du gouvernement de transition. Chantre du consensus, il a fait partie des premières équipes du Conseil national de transition (CNT), qui, à la mi-mars 2022, ont été envoyées à Doha, au Qatar, pour engager le pré-dialogue inclusif avec les éternels rebelles en exil, en Libye ou ailleurs.

« J’ai encore beaucoup d’amis parmi les politico-militaires. On s’appelle régulièrement. Je n’ai aucun problème avec personne. Le dialogue inclusif et souverain est une chance de réconciliation définitive entre Tchadiens, au-delà des querelles ethniques », précise celui que certains considèrent comme l’un des acteurs clés d’une paix durable au Tchad. Quelques jours après l’annonce par le gouvernement malien que le pays se retirait du G5 Sahel, c’est aussi lui que Mahamat Idriss Déby Itno a choisi, le 20 mai, pour être son émissaire et rencontrer Assimi Goïta à Bamako.

L’image de la transition

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