Centrafrique : la CPI rend public un mandat d’arrêt contre Noureddine Adam
La Cour pénale internationale a levé les scellés ce 28 juillet du mandat d’arrêt concernant le chef de groupe armé centrafricain Noureddine Adam. Il y est suspecté de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
L’épée de Damoclès flottait au-dessus de la tête de Noureddine Adam depuis le 7 janvier 2019, date à laquelle la Cour pénale internationale avait émis en secret un mandat d’arrêt contre le chef de groupe armé centrafricain. Le document était resté sous scellé et n’était dès lors connu que de quelques personnes au sein du bureau du procureur de l’organisation internationale. La deuxième chambre préliminaire de la CPI a décidé, ce 28 juillet, de le rendre public, dans une version cependant encore expurgée.
Réfugié au Soudan
Noureddine Adam y est accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, notamment de torture. La CPI demande par conséquent à tout État de coopérer en vue de l’arrestation du suspect. Réfugié depuis de nombreuses années au Soudan, le patron du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) passe la majorité de son temps à Khartoum, même s’il affirme également se rendre régulièrement dans le maquis centrafricain, afin de commander ses troupes.
Membre éminent de la Séléka, coalition qui a renversé François Bozizé en 2013, il a brièvement occupé le poste de ministre de la Sécurité publique avant d’entrer à nouveau en rébellion et de reprendre les armes avant même le début de l’année 2014. Signataire des accords de paix dits de Khartoum, en février 2019, il était aussi devenu, depuis, l’un des piliers de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui a tenté de renverser le président Faustin-Archange Touadéra fin 2020.
12pxMandat d’arrêt contre Noureddine AdamLa Matinale.
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