Guinée : Mamadi Doumbouya face à la colère de la rue
Le FNDC, né contre Alpha Condé, a repris ce jeudi 28 juillet ses protestations, mais cette fois-ci contre le tombeur de l’ex-président. D’importantes manifestations ont eu lieu dans Conakry pour demander que la junte rende le pouvoir au plus vite.
Le divorce est désormais consommé entre la junte au pouvoir et les partis politiques, emmenés par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Dix mois après son arrivée à la tête de l’État, le colonel Mamadi Doumbouya, qui tenait à rompre avec le passé, hérite des manifestations de rue qui avaient hanté son prédécesseur, Alpha Condé. Jusque-là, le président de la transition n’avait été confronté qu’aux protestations opportunistes, début juin, contre les répercussions guinéennes de la hausse mondiale du prix du carburant.
Mais comme le dit le proverbe, « chassez le naturel il revient au galop ». Ce jeudi 28 juillet, Conakry a affiché un visage familier des dix dernières années : jets de pierres de jeunes manifestants contre gaz lacrymogènes des services de sécurité, tirs de sommation, blessés et arrestations… Faute d’autorisation des autorités, les organisateurs avaient opté pour des manifestations « éclatées », difficiles à gérer par les forces de l’ordre.
Violences en série
Si des pneus ont été brûlés, des poubelles déversées sur la chaussée et la circulation momentanément interrompue par endroits sur l’autoroute Fidel Castro, fief de l’ancien parti au pouvoir, c’est dans les quartiers de la commune de Ratoma, acquis à l’ancienne opposition, que les accrochages ont été houleux.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?