Affaire Talon : la France à la rescousse ?

Les autorités béninoises ont fait un nouveau pas dans la traque de Patrice Talon, qu´elles soupçonnent d´avoir tenté d´empoisonner le président Boni Yayi.

Boni Yayi (à g.) et Patrice Talon. © AFP

Boni Yayi (à g.) et Patrice Talon. © AFP

Publié le 16 août 2013 Lecture : 1 minute.

Dans l’affaire Talon, les autorités béninoise sont convaincues que, pour se couvrir, l´homme d´affaires corrompt nombre de responsables. Elles pensent en avoir établi la preuve et ont transmis plusieurs éléments du dossier aux autorités belges, françaises et suisses. Le 9 juillet, Tracfin, l´organisme spécialisé du ministère français de l´Économie et des Finances, a par exemple reçu les numéros de onze comptes bancaires appartenant à des Béninois résidant en France par lesquels Talon aurait fait transiter des fonds. Plusieurs magistrats sont soupçonnés d´en avoir été les destinataires. Parmi eux, Justin Gbenaméto, le procureur de la République, dont le neveu, le juge Angelo Houssou, a été arrêté, en mai, à la frontière avec le Nigeria, en possession de 7 000 dollars en liquide et de plusieurs carnets de chèques : il venait, en première instance, de délivrer deux ordonnances de non-lieu au bénéfice de Talon… Pour l´instant, la requête béninoise se limite à une demande d´informations sur d´éventuels blanchiments de capitaux, mais on n´exclut pas à Cotonou qu´une enquête contre Talon puisse être ouverte par les autorités françaises.

>> À lire aussi : "Bénin – affaire Talon : la justice française demande un complément d’information"

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