Albert Mabri Toikeusse : « Le jour où j’ai fui Abidjan en pirogue pendant la crise électorale de 2020 »

L’ancien ministre, qui vient d’annoncer qu’il ralliait le RHDP d’Alassane Ouattara, avait rejoint l’opposition en 2020 et été contraint, alors que la tension était vive en Côte d’Ivoire, de quitter clandestinement le pays après la présidentielle de 2020. Une séquence qu’il raconte pour JA.

Albert Mabri Toikeusse, à Abidjan, le 1er juin 2018. © Issam Zejly pour JA

BENJAMIN-ROGER-2024

Publié le 11 octobre 2022 Lecture : 3 minutes.

« Le 3 novembre 2020, j’étais chez moi, à Abidjan. La présidentielle venait d’avoir lieu, les résultats officiels devaient tomber incessamment, et nous avions déjà annoncé que nous ne les reconnaissions pas. La veille, l’opposition – dont je faisais partie à l’époque [Mabri Toikeusse a annoncé début septembre qu’il réintégrait le parti présidentiel] – avait proclamé le Conseil national de transition (CNT). Nous devions tous nous retrouver chez Henri Konan Bédié pour lui donner un contenu et le structurer.

Je m’apprêtais à me mettre en route quand on m’a informé que la maison de l’ancien président avait été encerclée par la police. J’ai tenté de joindre ses services du protocole et de sécurité. Personne ne décrochait. J’ai ensuite essayé de joindre Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Sans succès non plus. J’ai alors compris que je ne devais pas y aller.

Casquette et lunettes noires

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