Sénégal : ce qui va changer si Macky Sall est contraint à la cohabitation

Dans l’attente des résultats provisoires des législatives de dimanche, une cohabitation ne semble pas impossible à l’Assemblée nationale. Une victoire de l’opposition marquerait une première dans l’histoire du pays.

Le président sénégalais Macky Sall, en mai 2021 à Paris. © Stephane Lemouton/POOL/REA

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Publié le 1 août 2022 Lecture : 5 minutes.

La bataille des chiffres fait rage au Sénégal, où le pouvoir comme l’opposition revendiquent la victoire aux législatives du 31 juillet. Plusieurs chiffres sont avancés sans qu’aucun ne soit confirmé. Selon les dernières tendances diffusées ce lundi matin par des médias sénégalais, la coalition présidentielle disposerait de 65 députés, contre 45 pour Yewwi Askan Wi (menée par Ousmane Sonko) et 26 pour Wallu Sénégal (coalition autour d’Abdoulaye Wade), alors qu’il reste plus d’une dizaine de sièges à attribuer. Une chose est sûre, les deux camps sont tellement au coude à coude, que tout est encore possible.

Le scénario de la cohabitation, auquel l’entourage présidentiel ne veut pas croire, n’est donc pas exclu. Objectif premier de l’opposition menée par Ousmane Sonko, elle entraînerait une recomposition totale de l’Assemblée nationale, jusqu’ici dominée aux deux tiers par Macky Sall, et une redéfinition des rapports de force politiques. « La cohabitation est une donnée de sciences politiques plus que constitutionnelle, prévient le constitutionnaliste Ngouda Mboup. Mais ce qui est sûr, c’est que Macky Sall sera pour la première fois contraint de négocier avec ses adversaires. »

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