Centrafrique : comment Bangui a obtenu l’assouplissement de l’embargo de l’ONU sur les armes
L’armée centrafricaine n’est désormais plus visée par les sanctions de l’ONU concernant les livraisons de matériel militaire. Le résultat d’un intense travail diplomatique, de Bangui à New York.
Ce 29 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unis a voté en faveur d’une prolongation de douze mois de l’embargo sur les armes en Centrafrique. Par dix voix pour contre cinq abstentions, celles de la Chine, de la Russie, du Kenya, du Gabon et du Ghana, l’instance a toutefois décidé que celui-ci ne s’appliquerait plus « aux livraisons d’armes et de munitions, de véhicules et de matériels militaires, destinées aux forces de sécurité centrafricaines ».
Bangui, qui réclamait un allègement du dispositif depuis des années, a donc obtenu gain de cause, même si les autorités centrafricaines demeurent soumises, avant tout achat d’armement, à une obligation de notification au Conseil de sécurité. « Le plus important a été obtenu », se réjouit la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Baïpo Temon, contactée par Jeune Afrique. « L’ancienne forme de l’embargo faisait que notre armée était moins bien équipée que les groupes rebelles », rappelle-t-elle également.
Dix jours de négociations
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