Sénégal : la police liée à un trafic de drogue ?

Abdoulaye Niang, chef de la police et ex-chef de la lutte antidrogue, est accusé par Cheikhna Cheikh Sadibou Keïta, son successeur, d’avoir revendu des stupéfiants à un réseau mafieux. Il a été destitué de ses fonctions le 25 juillet.

Officiellement, Niang a été suspendu de ses fonctions pour pouvoir assurer sa défense. © Reuters

Officiellement, Niang a été suspendu de ses fonctions pour pouvoir assurer sa défense. © Reuters

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Publié le 31 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Les plus hauts cadres de la police sénégalaise auraient-ils partie liée avec des narcotrafiquants ? Le scandale a éclaté dans la presse mi-juillet à Dakar. Cheikhna Cheikh Sadibou Keïta, l´ancien directeur de l´Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, accuse Abdoulaye Niang, son prédécesseur, d´avoir mis en place un système de revente d´une partie des substances saisies par son service à un réseau mafieux. En prenant ses fonctions, Keïta se serait vu proposer de l´argent par un Nigérian impliqué dans ce trafic. Il a alors alerté sa hiérarchie, en janvier et juin, à travers deux rapports transmis au général Pathé Seck, le ministre de l´Intérieur. Pourtant, aucune vérification ne semble avoir été entreprise. Qualifié de « vulgaire trafiquant de drogue » par Keïta, Niang a même été promu directeur général de la police nationale (DGPN) en mai. Au lendemain de ces révélations, une enquête administrative a été confiée à la Direction de l´inspection des services de sécurité. Selon Abdou Latif Coulibaly, le porte-parole du gouvernement, elle n´a révélé « aucune faute » imputable à Niang. Il a tout de même été relevé de ses fonctions – pour, officiellement, « lui permettre de se défendre ». Quant à son accusateur, il devrait faire l´objet de « mesures conservatoires et de sanctions disciplinaires », la thèse d´une manipulation étant privilégiée. Un blanchiment express qui laisse sceptique une large frange des médias sénégalais.

>> Lire aussi : En Afrique de l’Ouest, l’instabilité politique favorise le trafic de drogue.

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