Le tombeau d’Alexandre le Grand découvert en Jordanie ?

Découvrir le tombeau d´Alexandre le Grand : c´est le rêve de tous les archéologues du monde. Un mystérieux Franco-Algérien semble avoir découvert la dépouille en Jordanie. Trop beau pour être vrai ?

La découverte du tombeau d’Alexandre le Grand en Jordanie, une histoire digne d’Indiana Jones. © DR

La découverte du tombeau d’Alexandre le Grand en Jordanie, une histoire digne d’Indiana Jones. © DR

ProfilAuteur_LaurentDeSaintPerier

Publié le 31 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Dans la lumière tamisée d´une salle louée à l´Institut du monde arabe (IMA), à Paris, le 25 juillet : bouche bée, médusés par les photos d´incroyables joyaux qui défilent sur un écran géant, les quelque trente amateurs et journalistes intrigués qui composent le public écoutent, incrédules et fascinés, les révélations de Bagdad Djillali Difallah. Ce Franco-Algérien aux allures d´Indiana Jones prétend avoir découvert le plus formidable trésor archéologique de tous les temps.

Des pierres précieuses tout autour d’Alexandre

la suite après cette publicité

Les richesses de Babylone et de Persépolis, des centaines d´ouvrages rescapés de la bibliothèque d´Alexandrie, des bassins d´or massif remplis de rubis gros comme des oeufs, des sarcophages ciselés, des forêts, des troupeaux tout d´or et de pierreries… Ils accompagnent dans son repos éternel la dépouille d´Alexandre le Grand, le roi des rois, le conquérant légendaire qui a soumis le monde de l´Adriatique à l´Indus et s´est éteint à Babylone en 323 av. J.-C. Mille hypothèses sur la mythique sépulture se sont bousculées au cours des siècles, mais Djillali dit avoir le fin mot de l´histoire. Il l´a découverte, là, dans les entrailles d´un mont de calcaire, quelque part en Jordanie. Il en exhibe les « preuves authentifiées par un expert international » : des photographies maladroites où l´on voit dans la pénombre scintiller statues et mobilier dorés.

L´archéologue autodidacte poursuit son conte digne des Mille et Une Nuits. Après avoir longtemps mais en vain suivi la piste de l´arche d´alliance, « Jiji » s´est lancé, il y a une dizaine d´années, dans la quête du fabuleux tombeau. Ses investigations l´ont amené sur une colline jordanienne où, avec deux ouvriers agricoles du coin, il met au jour l´entrée de ce qu´il conclut être « la banque où Ptolémée, devenu roi d´Égypte à la mort d´Alexandre, a entreposé tous ses trésors. Et le premier d´entre eux : la dépouille d´Alexandre ». Depuis des siècles, la sépulture est restée inviolée, protégée – il en est quasi persuadé – par une société secrète.

Les sarcophages des rois de l’Antiquité

Éclairé par une simple lampe à LED, il parcourt des dizaines de mètres de corridors et d´escaliers truffés de pièges jusqu´à deux vastes salles inondées d´or. Dans l´une d´elles gît le conquérant, entouré des sarcophages de 18 dignitaires, dont Ptolémée et sans doute Cléopâtre et Marc-Antoine. Ce trésor, Jiji l´a confié au roi Abdallah de Jordanie pour qu´il le livre à l´humanité quand il le jugera bon. Ministères, instituts et musées ont été informés. Mais dans les officines évoquées, personne ne connaît l´archéologue et son invention. À l´IMA, le département commercial concède : « Il arrive que nous louions parfois nos locaux à des farfelus… »

la suite après cette publicité

Lire aussi : Djilllali Difallah, l’aventurier de la tombe perdue

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires