France – Tchad : le fantôme d’Ibni
Les relations franco-tchadiennes sont actuellement plutôt fraîches, et ce n´est pas l´ordonnance de non-lieu rendue le 25 juillet à N´Djamena dans l´affaire Ibni Oumar Mahamat Saleh qui va contribuer à les réchauffer.
![Sadia Brahim (à droite), l’épouse de l’opposant Ibni disparu en 2008. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/08/07/007082013113759000000026072013112438000000ibni.jpg)
Sadia Brahim (à droite), l’épouse de l’opposant Ibni disparu en 2008. © AFP
Le climat a été meilleur entre la France et le Tchad. D´autant que, selon les autorités judiciaires tchadiennes, le non-lieu dans l´affaire Ibni Oumar Mahamat Saleh est la conséquence directe des réticences à coopérer de la France, peu désireuse de s´associer à une procédure dans laquelle les éventuels accusés encouraient la peine de mort. N´Djamena soupçonnant des « éléments égarés de l´armée » d´avoir enlevé Ibni le 3 février 2008, il comptait pour les identifier sur le témoignage de sa famille. Raté. Installés à Paris, la veuve et le fils de l´opposant ont refusé de parler. Le 7 février 2012, ils ont en revanche déposé plainte devant la justice française et confié leur défense à Me William Bourdon, un avocat proche du Parti socialiste. Il n´y aura donc pas de procès Ibni au Tchad, mais il y en aura peut-être un à Paris.
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