Des experts de l’ONU affirment que l’armée rwandaise est intervenue dans l’Est de la RDC

Un rapport d’experts missionnés par les Nations unies, transmis au Conseil de sécurité, affirme que l’armée rwandaise a lancé des attaques directement et en soutien à des groupes armés, depuis novembre 2021.

Le président rwandais, Paul Kagame (g.), et son homologue congolais, Félix Tshisekedi. © Paul Kagame/Flickr

Le président rwandais, Paul Kagame (g.), et son homologue congolais, Félix Tshisekedi. © Paul Kagame/Flickr

Publié le 4 août 2022 Lecture : 1 minute.

L’armée rwandaise a « lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises » depuis novembre 2021 et jusqu’en juin 2022, selon ce rapport transmis au Conseil de sécurité. Les experts indiquent que Kigali a également « fourni des renforts de troupes au M23 pour des opérations spécifiques, en particulier lorsque celles-ci visaient à s’emparer de villes et de zones stratégiques ». Les auteurs du rapport affirme avoir des preuves de l’implication directe du Rwanda « unilatéralement ou conjointement avec les combattants du M23 » dans l’est de la RDC.

Le M23, pour « Mouvement du 23 mars », ancienne rébellion à dominante tutsi vaincue en 2013, a repris les armes en fin d’année dernière pour demander l’application d’un accord signé avec Kinshasa. Depuis fin mars, la fréquence et l’intensité des combats ont augmenté drastiquement et le M23 s’est emparé de pans du territoire de Rutshuru, jusqu’à une dizaines de kilomètres au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.

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« Pas de doute », pour Tshisekedi

Les autorités congolaises accusent Kigali de soutenir ces rebelles, tandis que le Rwanda n’a cessé de démentir son implication. « Il n’y a pas de doute, le Rwanda a soutenu le M23 pour venir agresser la RDC », avait notamment affirmé Félix Tshisekedi, début juin. Le président rwandais Paul Kagame dénonce pour sa part une coopération entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Dans un entretien accordé à Jeune Afrique en juin dernier, Vincent Biruta, le ministre rwandais des Affaires étrangères, avait notamment affirmé que ces accusations relevait « d’un agenda politique intérieur » à la RDC et considéré que « le Rwanda sert de bouc émissaire ».

(Avec AFP) 

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