Fichier électoral au Congo : la fin des contestations ?

Pour accorder les violons du gouvernement et de l’opposition au Congo, un recensement administratif spécial a débuté le 23 juillet.

Nouvelle opération pour mettre fin à la suspicion lors des votes. © GUY-GERVAIS KITINa/AFP

Nouvelle opération pour mettre fin à la suspicion lors des votes. © GUY-GERVAIS KITINa/AFP

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Publié le 25 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Au Congo, un recensement administratif spécial, qui doit conduire à la mise à jour du fichier électoral, a commencé. L’opération concerne les citoyens âgés de 18 ans et plus. Les derniers recensements de ce type ont été effectués avant la présidentielle de 2009 et avant les législatives de 2012.

En effet, à l’issue de chaque élection organisée au Congo-Brazzaville depuis le début des années 2000, l’opposition a toujours accusé le pouvoir de frauder, de gonfler les listes avec des électeurs fictifs ou des citoyens étrangers. Vraies ou fausses, ces contestations postélectorales ont fini par jeter une suspicion permanente sur les résultats des élections organisées à Brazzaville. Pour Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le problème se pose différemment. « L’état civil n’était plus bien tenu à la suite des soubresauts que le pays a connus. Depuis, nous révisons le fichier électoral. Malgré nos efforts, certains, dans l’opposition, n’ont cessé d’accuser l’administration d’avoir créé 50 000 ou 500 000 électeurs fictifs pour faire gagner le camp du président Sassou. »

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>> Lire aussi l’interview de Raymond-Zéphirin Mboulou : "La tricherie aux élections n’est plus possible"

Lors du dialogue national politique qui s’est tenu à Dolisie en mars étaient présentes 400 personnes représentant la majorité, l’opposition, la société civile, les confessions religieuses et les missions diplomatiques. L’opposition dite radicale avait préféré s’abstenir.

Droit de regard

Au terme des discussions, un nouveau mode de fonctionnement a été retenu. « Nous avons toute la classe politique avec nous. Chacun est impliqué, de façon paritaire, avec un droit de regard », insiste Raymond Zéphirin Mboulou. Chaque circonscription sera équipée d’ordinateurs autonomes, sans connexion avec aucun centre. C’est la meilleure façon, laisse-t-on entendre à Brazzaville, de garantir la fiabilité des chiffres du recensement. Reste à savoir si la population répondra présent. Au Congo, il n’est pas obligatoire de se faire enrôler. À ce stade, la réussite du recensement administratif spécial est attendue par tous les partis. C’est à cela qu’est liée l’organisation des prochaines élections locales, dont la date n’a pas encore été fixée même si le ministre de l’Intérieur souhaite que ce soit avant la fin de l’année.

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Par Tshitenge Lubabu M.K., envoyé spécial à Brazzaville

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