Tchad : Mahamat Idriss Déby Itno à Doha en vue de la signature d’un accord de paix avec des rebelles

Le chef de la junte au pouvoir à N’Djamena est arrivé le vendredi 5 août au soir au Qatar. La signature de l’accord de paix avec les groupes politico-militaires est prévue ce lundi 8 août, mais elle pourrait être retardée, ont indiqué des diplomates.

Mahamat Idriss Déby Itno, le président de la transition au Tchad. © AP/SIPA

Publié le 6 août 2022 Lecture : 2 minutes.

Après cinq mois de négociations à Doha, la signature d’un accord de paix entre le Conseil militaire de transition tchadien et des groupes armés est attendue ce lundi 8 août. Toutefois, des sources diplomatiques ont indiqué que des obstacles de dernière minute pourraient conduire à un report. « Il y a quelques obstacles récents à surmonter avant la signature de l’accord de paix », a déclaré une source diplomatique qui suit les pourparlers.

Les négociations entre le gouvernement et les groupes politico-militaires ont débuté en mars, après plusieurs reports, pour mettre fin à des décennies de troubles et d’instabilité au Tchad, pays de 16 millions d’habitants qui a connu plusieurs coups d’État. Au lendemain de la mort du président Idriss Déby Itno, tué au front contre des rebelles en avril 2021, son fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, avait été proclamé président à la tête d’un Conseil militaire de transition de 15 généraux.

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Modifications de dernière minute

Il avait aussitôt promis des élections libres et démocratiques dans un délai de 18 mois, après un « dialogue national inclusif » avec l’opposition politique et les innombrables mouvements rebelles, précédé de négociations de paix avec une cinquantaine de groupes armés. Au terme de longs mois de pourparlers, un accord de paix est sur le point d’être signé avec des groupes rebelles à Doha ce lundi.

Mais « une partie du gouvernement tchadien ne soutient pas pleinement les négociations et tente d’entraver la signature de l’accord dans sa forme actuelle », a précisé un diplomate. « La délégation du gouvernement tchadien, dirigée par le ministre des Affaires étrangères, a demandé à la dernière minute des modifications dans la formulation de l’accord après qu’il ait été accepté par toutes les parties. Cela pourrait entraîner des retards dans la signature », a-t-il ajouté.

L’un des principaux groupes armés, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), à l’origine de l’offensive partie de Libye qui a coûté la vie à l’ancien dirigeant Idriss Déby, n’a pas encore annoncé s’il allait parapher ou non l’accord.

Avec AFP

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